Fosse Turenne
Fosse Turenne des Mines d'Anzin
Le fonçage débute le 11 août 1828 au diamètre de 3.25 m. Il commence par un treuil à bras jusqu'à 11 m puis repris le 8 septembre avec un manège à chevaux. Une machine d'épuisement de 15 pouces est suffisante pour passer le niveau aquifère. Le houiller est rencontré sans encombre le 12 décembre à 69 m. A 73.5 m, on rencontre la veine Mark de 1.15 m d'ouverture. A 95 m, on établit un accrochage dans la veine Périer mais elle se révèle inexploitable car pas assez puissante. A 105 m, c'est au tour de la veine Eugénie. Le puits de bonne largeur pour assurer l'exhaure et l'extraction est arrêté à 121 m.
Une machine d'extraction Constantin Périer remplace le manège à chevaux le 20 août 1829 et l'accrochage à 109 m se termine. En 1830, six tailles sont en chantier : 3 dans la veine Périer et 3 dans la veine Mark. On découvre dans la foulée la veine Président d'1 m d'ouverture. Une nouvelle machine d'extraction de 24 Ch est installée. Un accrochage dans cette veine à 142 m est établit. Tous ces travaux ralentissent l'extraction, la production n'est que de 3923 tonneaux/semestre en 1831. La fosse Turenne comme d'autres fosses est handicapée par le manque de main d’œuvre, une épidémie de choléra en 1832 et une émeute en 1833. Le puits se trouve même noyé sous 4 0m d'eau. C'est en 1837, après épuisement des ressources supérieures et une conjoncture favorable, que l'on dénoie le puits et l'on procède à son raval à 16 3m. Des liaisons sont réalisées vers Les fosses Napoléon, Mathilde et Villars.
Le nouvel étage est mis en service en 1838. On procède aussitôt à l'approfondissement du puits pour atteindre les veines Edmond et Gailletteuse découvertes respectivement à 184 et 216 m. Ces deux veines sont décevantes, la veine Président s'épuise. La fosse est mise en sommeil en 1843. La fosse ne va plus être des plus productives à partir de cette date. Les veines connues ne sont pas assez rentables et la veine Président s'épuise. La révolution de 1848 ainsi qu'une nouvelle épidémie de choléra freine encore le développement de la fosse. Une nouvelle veine Jennings est rencontrée à 303 m. Elle est mise en exploitation en 1851. Cette veine redonne un coup de fouet à la fosse. La production annuelle passe de 3318 T à 24731 T. Le grisou fait son apparition à Turenne dans cette veine. Il faut revoir l'aérage avec une communication avec le puits Bayard où un ventilateur a été installé. Le puits est approfondi en 1852 à -330 m. Le puits atteint 466 m en 1886. L'extraction cesse en 1869 mais reprend en 1875. Le pic de production est réalisé en 1886 pour 109622 T. La fosse ferme en 1887. Le puits est remblayé en 1889. Une centrale électrique du même nom sera construite à proximité.
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