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vendredi 1 mars 2024

vendredi 1 mars 2024 Patrimoine et industrie minière hors de France,Belgique :Bassin houiller de Mons-Borinage

 

Belgique: bassin houiller de Mons-Borinage


Le bassin de Mons-Borinage, aussi appelé bassin du Couchant de Mons, s'étend de la frontière française, où le gisement continue dans les bassins du Nord et du Pas-de-Calais, jusqu'à Mons dans l'Est, où le bassin du Centre commence. Le cœur du bassin est le Borinage. On y a dénombré 89 couches de houille, très pliées et morcelées, avec une épaisseur moyenne de seulement 70 cm.
L'histoire du Borinage est intimement liée à celle de l'exploitation du charbon. Il fut extrait superficiellement dès le XIXè siècle puis par des puits peu profonds. En 1691, on comptait 120 puits d'extraction ; le charbon était vendu jusqu'en Flandres et dans le Nord de la France. C'est au XVIIIè siècle, avec l'arrivée des pompes à feu de Newcomen permettant d'atteindre des gisements plus profonds, que l'exploitation du charbon se développa. Dès 1789, l'extraction s'élevait à 500 000 tonnes.
Napoléon décida en 1810 de réserver les droits sur les richesses minières à l'Etat. C'est ainsi que les premières concessions ont vu le jour. En 1820, le Borinage approvisionnait en charbon la Belgique, mais il couvrait aussi les trois quarts des besoins français. De 1830 à 1855, l'extraction est passée de 1,5 à 3 millions de tonnes. Entre 1860 et 1870, le Borinage prit son essor pour devenir le bassin houiller le plus important en Europe.
C'est après la 1ère Guerre Mondiale que le déclin a commencé. Les veines minces et irrégulières ainsi que des équipements dépassés expliquent alors la faible rentabilité. Quelques mines ont fermé dès les années 1920. Après le point culminant de l'extraction avec 5,9 millions de tonnes en 1927, la Grande Dépression de 1930 a causé des pertes encore plus dures dans le Borinage que dans les bassins voisins. Les fermetures ont ainsi également concerné les grandes entreprises.
En 1951, la Belgique signe le traité de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier ouvrant ainsi les frontières, baissant le prix du charbon et accentuant la crise. Les houillères ont alors fermé les unes après les autres, particulièrement dans le Borinage. En 1976, le Sartys, dernier charbonnage du Couchant de Mons, ferma ses portes.
Principale source des textes de cette page : Charbonnages du Hainaut

Charbonnage du Crachet-Picquery, puits n°11 - Frameries

L'exploitation du charbon dans la région est avérée dès le XIIIè siècle mais de façon artisanale. Le charbonnage du Crachet-Picquery faisait partie de la Compagnie des Charbonnages Belges constituée en 1857. En 1920, cette compagnie gérait 11 sièges et employait 5 781 ouvriers exploitant les 2 987 hectares de concessions pour une production de 685 300 tonnes de charbon. Le puits n°11 (ou Saint-Ferdinand) fut foncé à la fin du XVIIIè siècle et sera ravalé en 1950. De nombreux travaux de modernisation sont alors réalisés pour en faire un siège de concentration (nouveau chevalement avec extraction par skip, machine d'extraction à poulie Koepe, lavoir, bains-douches...). Untunnelfut creusé sous Frameries pour transporter le charbon extrait des sièges du Grand Trait et de Grisoeuil vers le nouveau lavoir. Ces investissements n'empêchèrent malheureusement pas la fermeture du puits le 16 juillet 1960, suivi en fin d'année par l'arrêt de l'exploitation au puits n°12.
Le chevalement a été classé le 8 septembre 1989 et reste aujourd'hui un des derniers grands vestiges de la production de charbon dans la région de Mons-Borinage. Le site fut ensuite choisi pour installer le Parc d'Aventures Scientifiques et de Société (Pass). Sous l'impulsion de l'architecte Jean Nouvel qui s'est inspiré du fonctionnement du charbonnage, plusieurs bâtiments ont été sauvés de la démolition.


Charbonnages du Levant de Flénu, siège 14/15/17 du Levant - Cuesmes

Le charbon fut exploité très tôt dans ce secteur et c'est en 1835 que fut créée la Société Anonyme des Charbonnages du Levant de Flénu par la fusion des concessions du Crachet, d'Ostennes et de Cache-Après. La société se développa ensuite par l'acquisition de plusieurs concessions (Belle-Victoire, Haut-Flénu) mais elle céda en 1856 les fosses de Crachet et Ostennes à son concurrent, la société du Couchant de Flénu. Le dernier gros investissement eu lieu en 1918 avec la mise en exploitation de la concession de l'Héribus. En 1920, 4 200 ouvriers extrayaient annuellement 560 000 tonnes de charbon.
Faute de rentabilité, la société fusionna en 1932 avec les Charbonnage des Produits pour donner naissance à la Société Anonyme des Charbonnages du Levant-Produits. Après la Seconde Guerre Mondiale, la société manqua à nouveau de rentabilité comme la plupart des charbonnages du pays. Elle fut intégré en 1959 dans la Société Anonyme des Charbonnages du Borinage, créée pour gérer et liquider les actifs charbonniers du Borinage. Les puits n°14 et 15 furent fermés le 27 février 1960 et seul l'Héribus fut maintenu en exploitation jusqu'au 2 mars 1968.
Les vestiges les plus importants sont visibles sur le siège 14/15/17 du Levant à Cuesmes. On y trouve encore de nombreux bâtiments, certains en bon état ou réhabilités, d'autres en ruine...


Charbonnage de Ciply - Ciply

Une première demande de concession pour extraire la houille sous Ciply, Mesvin et Asquillies fut formulée le 16 mai 1838. C'est en 1839 qu'est constituée la Société Civile des Charbonnages de Ciply. Elle prit le nom de Société Anonyme du Charbonnage de Ciply en 1865. Les puits d'extraction furent foncés à partir de 1862 et deux autres puits (n°3 et 4) furent par la suite foncés à Asquillies. Le siège fut alors exploité par la société métallurgique de Sambre et Moselle puis la Société Anonyme des Charbonnages d'Hyon Ciply avec la participation de la S.A. du Midi de Mons. Le siège d'Asquillies fut arrêté en 1922 et c'est le 3 janvier 1928 qu'eut lieu l'arrêt de l'exploitation à Ciply. La concession de Ciply fut absorbée en 1948 par la Société Anonyme John Cockerill et exploitée par les puits de Crachet et Agrappe-Escouffiaux.
Sur le site de l'ancien siège de Ciply, on peut encore voir les fondations de différents bâtiments, mais surtout le chevalement en béton du puits n°2 qui gît au sol depuis de nombreuses décennies.


Charbonnages du Bois de Saint Ghislain, siège du Sauwartan - Dour

Le puits n°1 dit du Sauwartan était exploité par la Société du Bois de Saint Ghislain. Il fut équipé en 1928 d'un chevalement en béton en remplacement du précédent en bois. Le site ferma en 1938.
Le chevalement, classé en 1991, est toujours visible au milieu des arbres ainsi que les vestiges de la recette.


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