Belgique: le charbonnage de Beringen
Des forages de reconnaissance ont été effectués en 1902 et 1903 dans les communes de Beverlo, Beringen, Koersel et Paal. Le 26 novembre 1906, une concession de 4950 hectares a ainsi été attribuée pour l'exploitation du charbon. La Société Anonyme des Charbonnages de Beeringen a été créée en 1907. Le fonçage des puits est débuté en 1910 et ne sera terminé qu'en décembre 1921 pour le puits 1 et décembre 1922 pour le puits 2 ; il sera longuement interrompu par la première guerre mondiale. Les couches de charbons ont été traversées à des profondeurs de 727, 789 et 850 mètres.
De 100 000 tonnes en 1923, la production passe au million de tonnes en 1936 ; elle atteint son maximun en 1956 avec 1 900 000 tonnes. En 1948, 6789 mineurs travaillent à Beringen, dont à peu près 4800 au fond.
En 1967, le siège de Beringen fut intégré dans la Kempense Steenkolenmijnen (KS) avec les sièges de Eisden, Waterschei, Wintersalg, Zolder-Houthalen. Dans les années 1980, Beringen était le troisième siège en importance de la KS, avec 1 134 065 tonnes extraites, soit près de 20% de la production. En janvier 1980, le siège comptait 2863 travailleurs de fond et 778 au jour.
Mais dès la fin des années 1950, le charbon fut concurrencé par d'autres sources d'énergie plus compétitives. La dernière berline remonta du puits d'extraction le 28 octobre 1989. La mine de Beringen fut la plus importante de Campine, avec une production totale de 79 332 000 tonnes.
Source : Wikipédia
Vues extérieures du carreau de Beringen
En arrivant sur le site, on est de suite frappé par le gigantisme des installations. La plupart des bâtiments qui composaient le siège ont été préservés, notamment les deux chevalements portiques et l'immense triage-lavoir. On peut aussi voir les bâtiments des machines d'extraction, les tours de refroidissement, les anciens ateliers ainsi que la centrale électrique.
Bâtiment des vestiaires/bains-douches
L'entrée dans l'imposant bâtiment des
vestiaires/bains-douches se fait par la salle où les mineurs touchaient
leur paye. La particularité est qu'il n'y a pas de salle des pendus. Ici
les vestiaires sont composés de longues rangées de casiers entourant
des centaines de cabines de douches individuelles. On pénètre ensuite
dans la lampisterie dont les bancs de charge pouvaient contenir
plusieurs milliers de lampes Oldham. Après avoir pris sa lampe, le
mineur se dirigeait vers la salle où il se voyait affecté son équipe. On
peut y voir les files avec les numéros des trains desservant les
chantiers au fond.
A partir de cette salle, on emprunte le couloir
menant au puits. Celui-ci est longé par de nombreux magasins où les
mineurs pouvaient récupérer du matériel et des pièces détachées.
Recette jour du puits n°2
La recette jour du puits n°2 est à l'image du site, immense... C'est ici qu'arrivaient les berlines pleines provenant du fond. Elles étaient vidées dans un des 6 culbuteurs. Le charbon brut était alors traité dans le triage-lavoir attenant à la recette. C'est aussi ici que les mineurs empruntaient les cages qui les menaient au fond de la mine.
Machines d'extraction
Chaque puits était équipés de deux compartiments dans
lesquels circulaient deux cages à 5 étages, soit 4 cages par puits.
Elles étaient mises en mouvement par deux machines d'extraction à poulie
Koepe situées de part et d'autre du puits. Les poulies étaient
actionnées par un puissant moteur électrique de 2750 chevaux.
Sur les
4 machines d'extraction du siège, j'ai pu en voir 2 en très bon état :
la machine Nord du puits n°1 et la machine Sud du puits n°2). Les postes
de conduite des machinistes sont encore présents avec tout leurs
instruments de mesure (tachymètre, indicateur de profondeur,
voltmètres...). Chose inhabituelle, ils ne sont pas isolés du reste de
la machine par une petite cabine.
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