Suite aux articles sur Grossouvre , j’ai reçu beaucoup de réactions et de commentaires d’anciens colons lensois. Le souvenirs de ce qui ne devait être pour beaucoup que les seules vacances annuelles reste entier dans les mémoires. Le chateau de Grossouvre est étroitement lié à l’histoire de Lens, preuve en est du nombre important d’anciens pensionnaires de la colonie de la ville de Lens qui passent par Grossouvre chaque année.
De plus en plus de photos sont diffusées sur le net et nombre d’entre-elles rappellent à beaucoup les bons moments passés là-bas, dans le Berry. Peut être vous vous y reconnaîtrez où y retrouverez-vous des amis d’enfance. Allez le jeu est lancé, j’attends vos mails et pourquoi pas d’autres photos.
mon groupe en 1960
Mon groupe en 1961
Là, je ne peux donner l’année. Il est surprenant que le Directeur soit le seul homme de la colo ! J’agrandis pour vous permettre de reconnaître :
Pour voir la photo plus grande,cliquez dessus
D’autres groupes (photos diffusées par leur propriétaire dans Copains d’Avant) :
1961, photo de Jean Marie BRAYE
1964, Photo de Josiane DUFOUR : les colons sont endimanchés, était-ce l’heure d’aller à la messe au village ?
Le réfectoire en 1972, photo de Richard Pisula
Date et auteur inconnu : à vous de découvrir !
Je ne pouvais passer à Lens sans aller faire un petit tour du côté de l’Apollo, objet de tant de polémiques ! Il parait qu’il y a eu entente entre la municipalité de Monsieur Delcourt et les bâtiments de France pour que l’ensemble des immeubles faisant face à la gare soit rénové ! Attendons la suite du feuilleton « Apollo » !
Donc, les travaux avancent vite. Il y a quelques temps avait paru sur « L’Avenir de l’Artois » un article sur ce qui restait du cinéma de notre jeunesse. Voici deux photos comparatives. La première représente ce qu’était devenu la grande scène qui existait lorsque le cinéma ne comportait qu’une seule grande salle :
Cette partie était devenue un entrepot et un garage. On distingue sur la photo de droite (parue dans l’Avenir de l’Artois) ce qui restait de cette scène : un trou béant remplace l’écran ! On voit encore en haut les ouvertures des spots qui éclairaient la scène.
Sur ce deuxième montage, on distingue sur l’image de droite le mur de briques construit lors de la séparation du cinéma en plusieurs salles. On voit les restes de ce qu’était le magnifique balcon et l »une des portes située sous ce balcon a été ouverte vers la rue de la Paix.
La facade de l’Apollo le 12 novembre 2010 : un panneau annonce les travaux de restauration de la facade pour un peu plus d’un million d’euros , les murs sont taggés, les entrées sont murées.
Enfin, de la rue de la Paix, on voit ce terrain vague : c’est tout ce qu’il reste du cinéma de notre jeunesse !
Tout lensois ayant fréquenté les écoles de la ville depuis 1952 se souvient du passage obligé par la viste médicale. Celle ci avait lieu une fois par an : l’instituteur ou le professeur emmenait à pied sa classe rue Lamendin où se trouvait le Centre Médico-Scolaire.
Dans le livret de la municipalté lensoise en 1953, on peut lire : » Les écoliers sont conduits par leur maître. La salle de déshabillage est prévue pour recevoir l’effectif d’une classe à la fois. Les écoliers passent ensuite dans le cabinet de l’adjointe, puis de médecin et dans la salle de radio. »
« La salle de déshabillage comprend 12 cabines, des appareils de mensuration, de pesée et d’examen de la vue. »
Toujours d’après le bulletin de la municipalité, « le Centre comprend également une grande entrée sur le rue du 14 juillet, un bureau de secrétariat, une vaste classe d’attente, un bureau d’adjointes scolaires, un cabinet de médecin, une salle de radio, un cabinet de chirurgien-dentiste, un groupe de lavabos et de WC et un logement de conciérge. le bâtiment est entouré d’un superbe jardin qui constitue l’espace vert du quartier. »
C’est le 15 juin 1952 que Madame Voncent Auriol a inauguré cet édifice. Aujourd’hui, ce bâtiment abrite l’école municipale de dessin et de peinture Fernand BOURGUIGNON.
Il y a quelques temps, je publiai un article intitulé « La Coopérative ou la CCPM ? ». Dans les recherches faites dans les vieux « NOTRE MINE », j’ai trouvé cet article. Il s’agit de l’innauguration au début des années 60, de la succursale de la coopérative des Mines de Lens à la fosse 14, à l’angle de la place Cauchy et de la Route de la Bassée.
La photo ci-dessous de la Coopérative du 14 rappelera, j’en suis sur, de nombreux souvenirs à ma petite soeur Annick puisqu’elle y a travaillé quelques années en compagnie de sa copine Liliane sous la direction de Madame Monthuel.
Voici le bâtiment aujourd’hui, devenu une banque :
Dans les années 60, la Coopérative des Mines publiait régulièrement des réclames dans NOTRE MINE. En voici une de 1961 :
La coopérative nous invite chaque jeudi à déguster le NESCAFE et le chocolat NESQUIK et s’engage à offrir aux jeunes visiteurs des ballons et des friandises. A voir aussi les marques qui ont marqué notre jeunesse comme les biscuits REM, les bonbons La Pie qui Chante ou les chocolats DELESPAUL vendus dans ces magasins.
Quelques mois plus tard, la Coopérative vendait « pour être à l’aise partout », les polos Maryan WISNIEWSKI (joueur internationnal du RC LENS). Contre une preuve d’achat de ce vêtement, le joueur s’engage à vous offirr, après chaque match à Bollaert, une photo dédicacée !!!!
Profitant d’un séjour chez ma fille dans le Pas de Calais, je suis retourné une journée à Lens sur « les terres » de ma jeunesse, pour y faire quelques photos et trouver des documents pour le blog.
C’est un bel arc-en-ciel qui nous a accueilli dès la sortie de l’autoroute :
Puis une visite à la cité du 12 pour revoir, entre autre, l’église Saint Edouard, témoin de nombreux évènements de notre famille.
Une envie de visiter la maison du Louvre. Malheureusement, ce 12 novembre, elle était fermée !
Je me dirige alors vers la cité du 11 pour voir l’emplacement de l’ancienne église Saint Pierre, détruite en 1987. De la rue d’Artois, superbe vue sur les corons et la fosse 11/19.
Et je ne pouvais partir sans photographier une nouvelle fois le chevalet de la foose 11 :
Puis retour en ville par la rue Lamennais avec en passant un petit cliché de la maison où j’ai vécu mes 20 premières années :
Puis direction la MAPAD où m’attend un ami que je n’avais rencontré jusque là que sur le net.
Un grand merci à Maurice qui m’a offert quelques cadeaux et de nombreux documents qui serviront à alimenter ce blog pendant encore plusieurs années !
Puis direction le centre ville. Quelques photos mais la pluie ne m’a pas permis d’en faire plus :
Je suis donc allé au service des archives de la mairie où m’attendait Aurélie David. Reçu avec gentillesse et disponiblité, j’ai pu ainsi consulter une partie de la collection des « Notre Mine » appartenant à la ville.
Mais le temps passa si vite que je n’ai pu voir tout ce que j’espérais. Il faudra que j’y retourne. J’ai quand même pu obtenir là aussi des nombreux documents pour de prochains articles.
Une fois rentré le soir, je me suis informé des dernières nouvelles locales en lisant l’incontournable « Voix du Nord ».
Alors qu’aujourd’hui, j’étais à Lens à la recherche de documentations pour le blog, j’ai appris ceci :
»Jeannick Tapella, un gendarme de 49 ans qui était dans le coma après avoir été fauché par un automobiliste le 19 juillet à Thélus (Pas-de-Calais) lors d’un contrôle de vitesse, est décédé vendredi des suites de ses blessures. L’adjudant Tapella était soigné dans une structure spécialisée à Fouquières-lez-Lens depuis quelques semaines. »
Celui qui se faisait appeler avec humour Chef Cruchot sur son blog nous a donc quitté dans des circonstances affreuses a cause d’un con qui se croyait plus fort que les autres et qui doit avoir un cerveau de la grosseur d’un pois chiche !
Je ne connaissais pas directement Jeannick, j’avais eu des contacts avec lui par blogs interposés et par mail, mais j’avais su apprécié sa gentillesse et sa disponibilité.
Comme moi, il partagait l’amour de l’histoire de sa ville. Lui, c’était Vendin, là où mon père a travaillé et vécu ! Son blog était admirable (http://chefcruchot.vip-blog.com), fait de nombreux commentaires bien écrits et illustré de photos d’époque.
Jeannick manquera à beaucoup de monde et dans notre monde à nous, celui des blogeurs, il lui restera toujours une petite place.
Je pense aujourd’hui à toute sa famille et en particulier à sa femme et à ses enfants. Je leur souhaite bon courage.
Au revoir, Chef Cruchot.
PS : Martine nous signale qu’un rassemblement silencieux à la mémoire de Jeannick a lieu ce lundi soir à 18h30 à Vendin
En 1965, La Vie du Rail consacrait l’un de ses hebdomadaires au triage de la gare Lens qui venait juste d’être modernisé pour l’adapter à l’électrification des voies principales.
J’ai ajouté quelques modifications (en italique) suite aux précisions que m’a apporté mon « grand » frère Michel.
Le nouveau triage comportait :
un faisceau de voies de réception des trains de 800 mètres
un faisceau de voies de triages de 30 voies
un autre faisceau affecté à la formation des trains de marchandises
un faisceau d’échange avec le réseau des Mines de Lens et de Liévin. Le principal faisceau d’échange avec les Mines de Lens se trouvait à Vendin.
Sur cette photo aérienne, en 1 le Poste A, en 2 le Poste 4 et en vert, la voie appartenant aux Mines de Lens
La quasi-totalité des voies est électrifiée. Les manœuvres de formation des trains sont assurées en 3×8 par des locomotives diésel de type 63000 équipées de radios reliées au poste de commandement, ce qui est tout nouveau à l’époque. Un locotracteur assure en plus les dessertes des voies de la cour marchandises (le long de la rue Jean Letienne).
La Vie du Rail nous apprend que le triage est placé sous l’autorité d’un « Sous-Chef de Gare de 1ère classe » qui a sous ses ordres, notamment au poste A, un « Sous-Chef de Gare de 3ème classe » chargé de l’organisation du tri des wagons et de la constitution des convois, aidé en cela par un « Chef de manoeuvres principal ».
Le bureau de la Direction du Triage
L’importance du triage lensois est telle que 30 trains de marchandises sont expédiés chaque jour (vers Longueau, Le Bourget, Villeneuve-Saint-Georges, Achères, etc). La moyenne journalière de wagons triés est de 1500, pouvant aller jusque 2000 les jours de pointe.
Le trafic est composé de ciment, engrais, verres à vitres et des sous produits de la houille. Mais la gare achemine aussi, bien sur, les trains complets remis par les Mines de Lens, ce trafic est assuré de nuit pour ne pas géner celui des autres trains de marchandises.
Toujours selon La Vie du Rail, la gare de Lens assure aussi un important trafic de voyageurs et aussi de colis gràce à la « desserte en surface » (politique d’alors de la SNCF pour le ramassage et la distribution des colis).
Mais, continue La Vie du Rail, « les voies du triage sont implantées sur un parc d’extraction de charbon et que le sol s’affaisse régulièrement du côté du débranchement des wagons. Ce qui à la longue rend impossible le triage par gravité. Il faut alors procéder à un relèvement complet de l’aire de triage tous les quatre ans. La dernière opération eut lieu en 1963 et nécessita 100 000 m3 de ballast. » Sur la vue ci-dessous, on voit, à gauche du bâtiment, une butte avec un escalier pour accéder aux voies: c’est la conséquence des travaux dus aux affaissements. Lors de sa construction, le local se trouvait au niveau des voies ferrées !
la Gare de Voyageurs vue du Poste A
Ce panneau, bien que n’étant plus d’actualité, se trouve toujours près de l’entrée de la nouvelle gare routière
Du triage, les Cheminots avaient vue sur la fosse 5 des Mines de Lens située sur Avion.
Quelques postes d’aiguillages de l’époque :
Devant la gare-voyageurs, le poste 6 n’a pas survécu à l’électrification :
Le Poste A (situé près du canal) :
Au Poste A, Monsieur Brunet, Chef de Manoeuvres Principal, transmet des instructions par radio :
Le Poste 4 (situé près du Pont Césarine, en arrière plan le pont en ciment des voies des Mines de Lens) :
Dans ce poste un « Facteur Enregistrant » trace les itinéraires et ouvre les signaux :
Le Poste 1 (situé près de la gare voyageurs d’Avion) :
Les locomotives étaient garées et entretenues au dépôt qui se situait sur le territoire des communes d’Avion et de Méricourt :
Voici un gif animé représentant les « réclames » des commerçants de Lens des années 60 à 70. Qui ne se souvient pas des maisons Blondeau ou Georges, des quincailleries Renard, place Jean Jaurès ou Tallandier place du Cantin ou encore de la librairie Copin ? Qui n’a pas été acheter une montre au Comptoir de la Montre ou chez Roussel ?
Les enseignes Alper, Housiaux, Cabanon, Annebicques ou Périssin ont illuminé notre jeunesse sans oublier bien sur les Nouvelles Galeries, longtemps installées rue de Paris avant de s’installer Boulevard Basly.
Voici trois photos de grandes enseignes lensoises : les Nouvelles Galeries, Blondeau et les chaussures Succès :
Ce montage représente quelques réclames de commerçants de Lens du début du 20ème siécle trouvées sur le net. On y découvre qu’à Lens, on peut acheter ses alcools chez la Veuve POUILLE, rue Bollaert puis remonter le Boulevard des Ecoles (Basly aujourd’hui) pour acheter son piano chez VILCOT. La TEINTURERIE PARISIENNE, rue Pasteur, transforme vos vêtements en 24 heures en cas de deuil et assure un « travail soigné ». Selon vos ressources, vous pouvez vous habiller soit à LA GRANDE MAISON, au n°4 rue de Lille ou juste à côté , au numéro 6, à l’enseigne « AUX TRAVAILLEURS » dont le logo représentent les 3×8, revendication importante du monde ouvrier à cette époque. Rue d’Avion, on trouve les Etablissement VINCENT, spécialisés dans la vente industrielle. Et si les intérêts de vos placements à LA CAISSE D’EPARGNE vous ont rapporté assez, vous pourrez toujours aller acheter quelques nougats lensois chez GUSTAVE; la réclame vous assure que ce sont « les plus appréciés des gourmets, les plus demandés, les mieux préparés et les plus fins » : rien que ça !!
Toutes ces réclames ont peut être été confectionnées à l’IMPRIMERIE COMMUNISTE, avenue du 4 septembre qui se charge aussi bien des « travaux de propagande » que des entêtes de lettre ou des affiches.
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