Compagnie des mines de Dourges
En 1841, Madame De Clercq, riche propriétaire, fait effectuer des travaux de forage dans son parc, à Oignies, en vue de l'agrémenter de fontaines. L'existence du terrain houiller est prouvée à 170 m. Cette découverte est tenue secrète et le forage est poursuivi à 400 m en vue de vérifier la consistance et la direction des couches de charbon. Monsieur Mulot, qui avait dirigé les travaux, continue des forages sur la commune de Dourges, puis à Hénin Liétard de 1846 à 1850. Le décret de concession date du 5 août 1852 et attribue à Mme De Clercq et M. Mulot une concession de 3 787 ha. Madame De Clercq s'assure le concours des Compagnies d'Anzin et de Vicoigne pour l'aider à diriger les travaux. Mais en 1852 parait également un décret interdisant la réunion de concessions. La Compagnie de Vicoigne qui n'a pas encore obtenu celle de Noeux renonce alors à ses actions dans la société de Dourges.
• Fosse 8/8bis Cornuault - Evin-Malmaison
Le début des travaux de fonçage du puits 8 ont lieu le 6 octobre 1919 et le siège fonctionnera en 1924. Le puits 8bis est foncé en 1923 à 564 mètres. L'extraction est arrêtée en 1961 après la mise en service du n°10 d'Oignies. De nouvelles cages destinées à la circulation du personnel sont mises en place en mai 1962. Le puits n°8 est approfondi à l'étage -630 en 1964. A cette date, 813 hommes au fond produisent 808 tonnes par jour, remontées par la concentration du 10. La fosse s'arrête le 1er novembre 1973, tout le personnel est muté à la fosse 9/9bis d'Oignies. Les puits ne servent plus qu'à l'exhaure et à l'aérage de la concentration du 10 d'Oignies jusqu'en avril 1991. Les puits sont remblayés en mai de la même année et le chevalement du n°8bis est abattu le 27 novembre 1995. Longtemps menacé de destruction, le chevalement du n°8 a finalement été sauvé et entièrement restauré.
• Fosse 9/9bis Declercq-Crombez - Oignies
Le puit n°9 est foncé en février 1930, à une profondeur de 828 mètres ; il servira d'aérage. Le puit 9bis est un puit mixte (aérage et extraction), profond de 578 mètres. Les bâtiments de surface sont construits en béton armé revêtu de briques rouges dans un style néo-régionaliste. Réalisés de 1928 à 1932, leur dessin est dû à Delille et Foby, respectivement architecte et ingénieur en chef de la Compagnie des mines de Dourges. La fosse cesse d'extraire le charbon à la mise en service de la concentration du 10 d'Oignies. Elle aura alors produit en tout 4 770 millions de tonnes. Elle devient fosse de service avec installation de nouvelles cages au puits n°9, démontage du triage, construction d'une nouvelle lampisterie et bains-douches modernes. La fosse occupe alors 2 400 hommes. Le jeudi 20 décembre 1990, devant de nombreux journalistes, anciens mineurs et passionnés, la cage remonte la dernière berline symbolique. Le lendemain remontera la vraie dernière berline. Le puits remonte alors le matériel du fond jusque fin juin 1991. Le puits n°9bis est remblayé fin juin 1991 ; le n°9 en juillet.
La fosse, presque intacte, est aujourd'hui classée Monument Historique et fait l'objet d'une restauration et d'une reconversion sous l'impulsion des formidables bénévoles de l'association Acccusto Seci et de la Communauté d'agglomération d'Hénin-Carvin.
Bâtiment des machines
Vestiaires/douches
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.