Le vélorail
Transport du personnel : le vélorail
Le vélorail ou bicyclette sur rails a été « inventée » afin d'améliorer la circulation au fond. Ce moyen de locomotion était réservé aux chef-porions et aux électro-mécaniciens pour se rendre sur les lieux d'abattage. Ces machines possèdent quatre roues, deux à l'avant et deux à l'arrière, pour circuler sur les rails. Ce système de locomotion biplaces ou triplaces (amovible) ont été entièrement construit par les houillères, notamment au Siège 4 de Bruay. Les roues sont en aluminium, le cadre en tube à gaz. Les selles, pignons et pédaliers ont été récupérés sur de vieilles bicyclettes. L'ensemble est relativement léger : 50 kg, ce qui permet de retourner l'engin seul. Tout a été prévu pour la sécurité : porte-phares à l'avant, cataphote à l'arrière. La circulation se fait sous la surveillance du dispatcher. Le vélorail affecté aux électros est équipé d'un porte-bagages pour le matériel. Le pédalage n'est pas plus difficile que sur une bicyclette habituelle. Le gain de temps est considérable 5 min en vélorail contre 40 min à pied.
Le télémine
Transport du personnel : le télémine
Le télémine est une installation de transport du personnel qui vise à faciliter les déplacements surtout en bowettes pentues. L'installation décrite a été mise en service au siège 6 de Bruay en 1958.
La bowette 721 de la Fosse 6 est longue de 360 m avec une dénivellation de 75 m soit une pente à 16° (l'équivalent des plus fortes montées du Tour de France). Subir une telle inclinaison est éreintant surtout pour les ouvriers en fin de poste.
Un télémine a donc été installé pour aider les mineurs. C'est un système comparable aux remonte-pentes des skieurs. Un câble d'acier sans fin, entraîné par un treuil de 16 Ch, permet d'avoir une vitesse de câble de 4 km/h. Les mineurs s'accrochent à un brin du câble libre et l'autre brin est guidé par des poulies réparties le long de la bowette.
Au pied de la bowette, le mineur s'équipe d'une ceinture spéciale (cf schéma)
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Une sangle solidaire d'un manche dont l'extrémité est une fourche accrochée au câble
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La deuxième extrémité se termine par une poignée libre que le mineur maintien serrée contre le manche.
Le mineur une fois ceint n'a plus qu'à marcher en se laissant tirer par l'entraînement du câble. A son arrivée en tête de bowette, l'ouvrier lâche la poignée, dégage la fourche du câble et poursuit son chemin.
Mineur accroché par le télémine
Le camion-remorque
Le camion-Remorque
Le dispositif décrit aujourd’hui et utilisé actuellement au Siège 3 constitue une autre solution au problème important des manutentions au fond. Depuis fin août 1959, on se sert à la Fosse 3, dans le quartier de 22° C. R. d`un appareil appelé « Unicar » pour alimenter et desservir en matériel la taille à soutènement marchant (taille 5) et la taille à rabot (taille 4).
Le camion et sa remorque
L’Unicar est une plateforme automotrice à moteur Diesel montée sur quatre roues à pneumatiques, motrices et directrices. Elle peut être chargée d'une tonne de matériel et tirer en même temps un traîneau contenant une charge supplémentaire de 500 kg. Sa hauteur au-dessus du sol est de 0,70 m, sa largeur de 0,90 m et sa longueur de 2,40 m.
L’Unicar se déplace dans les voies où se trouvent des convoyeurs et où il n'existe pas de rails et de treuils.
Il peut remonter des pentes de l5° environ sur « daisne » sec et dur, à la vitesse de 1,9 km à l'heure. En « plateure » et en descente cette vitesse peut être portée à 3,8 km à l'heure.
Depuis la mise en route le chemin moyen parcouru a été de 2 km par poste. Le temps de travail mécanique de l'appareil est d'environ 30 % du temps de travail total de manutention et de transport qui est de l'ordre de 5h30 par poste. L’Unicar est employé pratiquement aux trois postes journaliers.
Léon BLERVAQUE, conducteur
Le poids moyen porté par poste est de 1,5 tonne et le poids moyen tracté de 5,5 tonnes. Le personnel employé au transport est de 2 à 3 hommes suivant les cas, y compris le conducteur de l'appareil, ce qui représente environ 3 tonnes de matériel à l’homme-poste.
Le matériel transporté est très varié : cadres, queues de fer, étançons, rallonges, pousseurs, couloirs de blindé, chaînes de rabot et blindé, moteurs électriques, coffrets de chantier, chevalets, matériel de soutènement marchant. etc...
Le poids de chaque élément est connu afin de permettre l'établissement des charges par voyage.
Le moteur est du type monocylindrique horizontal à refroidissement par eau. Il développe 12 Ch à 1200 tours par minute. Il est antidéflagrant et comporte les accessoires : empilages, pots de lavage réglementaires. Le démarrage s’effectue par manivelle.
Les deux essieux moteurs qui possèdent chacun réducteur et différentiel sont montés sur des axes longitudinaux et horizontaux fixés sur le châssis ce qui leur permet d'osciller transversalement et de s’adapter aux déformations du terrain.
La direction par volant est à commande hydraulique. Les pneus 500 X 8 sont du type « industriel renforcé » et gonflés à 7 kg.
Mise en route du moteur par manivelle
L’appareil peut tourner dans un rayon de 5 mètres. Pour rouler dans de bonnes conditions il faut un sol non friable et sec et il est parfois nécessaire d'aménager la piste.
La plateforme de chargement est amovible pour accéder à toute la partie mécanique.
L’éclairage est assuré par une génératrice actionnée par courroie alimentant un régulateur de tension et deux phares, l’un à l’avant l’autre à l'arrière.
Les résultats obtenus sont très intéressants et l'Unicar s'est montré particulièrement adapté aux difficultés de transport au fond. Son emploi supprime les câbles et treuils dans les voies. Son itinéraire peut être modifié à tout moment suivant les besoins à condition toutefois de disposer d'un passage suffisant.
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