Bassin de Brassac-les-Mines | Puy-de-Dôme & Haute-Loire
Exploitées depuis le XVIIe siècle, les mines de charbon de Brassac dans le Puy-de-Dôme ont fermé définitivement le 28 juillet 1978 au puits Bayard. Le charbon était transporté par bateau sur l'Allier. Sur la vingtaine de chevalements présents dans le bassin minier (Brassac, Charbonnier, Frugères-les-mines), seuls ceux de Bayard et de La Combelle (puits des Graves) ont été conservés et restaurés. A Bayard se trouve un petitmusée de la mineinstallé dans l'ancienne salle des machines. D'autres vestiges sont encore visibles à La Combelle comme le bâtiment en maçonnerie du puits de la Verrerie et quelques bâtiments (menacés), dont la salle des machines, sur le carreau du puits de Cellamines. En Haute-Loire, le carreau du puits du Monteil sur la commune de Vergongheon est un très bel exemple d'une petite mine du début du XXe siècle. Enfin, au bord de l'Allier, le bâtiment principal de l'ancienne centrale thermique de la Taupe n'a pas été rasé et arbore toujours les initiales «H.B.A.».
• Siège Bayard à Brassac-les-Mines
Le fonçage du puits Bayard débute en 1924 jusqu'à 305 mètres. Une galerie de reconnaissance a été tracée en 1929 vers la concession de Charbonnier en suivant la veine Sole et une autre au niveau 157 se dirige au Nord vers Basse Combelle en suivant les veines Sole et Verrerie. L'unique méthode employée est celle des tailles chassantes avec remblai sec complet. La production en 1929 est de 157 700 tonnes avec 1 013 personnes. Le puits fut ensuite appronfondi à 530 mètres. Le chevalement mesure 34 mètres, ses molettes ont un diamètre de 5 mètres. Il était équipé de cages à 2 étages pouvant contenir 3 berlines de 550 L ou une grande berline de 2 000 L.
• Puits des Graves à la Combelle
Le fonçage du puits des Graves débute en 1913. Il est mis en service en 1924 et atteint 680 mètres pour 5 mètres de diamètre. Le chevalement mesure 39 mètres, ses molettes ont un diamètre de 5 mètres. Il était équipé de cages à 2 étages pouvant contenir 3 berlines de 550 L. L'exploitation se faisait par tailles chassantes ou par tailles avec gradins renversés selon l'inclinaison de la couche.
• Siège de Cellamines à la Combelle
• Centrale thermique de la Taupe à Vézézoux
Située sur la commune de Vézézoux en Haute-Loire, la centrale électrique de La Taupe entre en service en 1951. Elle est alimentée avec les produits de la mine voisine et fournit 15 000 kW sous une tension de 20 000 volts. Malheureusement, l'exploitation du charbon en Haute-Loire cesse en 1954. La centrale subira alors des transformations coûteuses pour utiliser celui de Champagnac (Cantal). Elle brûlera ensuite des vieux pneumatiques, des produits pharmaceutiques et fermera finalement en 1979.
Racheté par un particulier, le bâtiment pricipal privé de ses cheminées, est toujours visible au bord de l'Allier. De l'autre côté de la rivière, au bord de l'étang de Vézézoux, on peut encore voir le terril reprofilé des mines de la Taupe. La légende raconte qu'une taupe apparut un jour à la surface portant un morceau de charbon dans sa gueule, donnant ainsi son nom à la mine.
• Mines de Rilhac à Vergongheon
Les concessions de Rilhac et de Lubière situées en Haute-Loire furent reprises en 1912 par la Sociétés des Houillères d'Ahun, qui exploitait des mines dans la Creuse. L'exploitation cessa en 1939. Il subsiste de nos jours au milieu des champs, un très joli ensemble de bâtiments sur le carreau du puits du Monteil. On peut notamment y voir le bâtiment qui abritait le treuil d'extraction, mais aussi le puits dont les maçonneries remontent 2 mètres au-dessus du sol. Début 2013 le puits est encore ouvert, des travaux de mise en sécurité sont programmés.
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