Je l’ai évoqué la semaine dernière : la passé minier de notre région semble déjà oublié par certains de nos contemporains. J’ai déjà rappelé sur ce blog les terribles catastrophes minières dans le bassin Nord-Pas-de-Calais. Le 2e aspect des sacrifices humains est celui de la maladie du mineur, la silicose.
La silicose est une maladie qu’attrapent les mineurs en respirant la poussière de charbon (contenant de la silice). Cette maladie irréversible a été découverte en 1855 en Allemagne.
Pourtant, il a fallu attendre 1946, l’année de la loi de nationalisation qui crée les houillères du Bassin du Nord-Pas-de-Calais, pour que la silicose soit reconnue comme maladie professionnelle. Mais il n’en restait pas moins difficile de faire reconnaître qu’on était atteint de cette maladie.
Qu’est-ce que la silicose ?
C’est une maladie pulmonaire incurable provoquée par l’inhalation de poussières contenant de la silice cristalline libre.
Il s’agit d’une pneumoconiose, que les spécialistes en pneumologie appellent « pneumoconiose fibrosante généralisée ». Elle est le résultat de la pénétration, à l’intérieur des poumons, de cristaux de silice (silice libre cristalline).
Les personnes susceptibles de présenter une silicose sont celles travaillant dans les mines de charbon, nous le savons bien dans la région.
Mais cette terrible maladie concerne aussi les personnes travaillant dans les mines de fer, dans les tunnels, les galeries, les carrières de granit, les carrières de grès et d’ardoise, la céramique industrielle, l’industrie du bâtiment, l’industrie des abrasifs divers, le sablage par utilisation d’abrasifs, l’industrie de l’émail et le travail en fonderie.
La silicose continue à tuer des milliers de personnes chaque année dans le monde.
Le mécanisme de la silicose :
La silice cristalline, c’est-à-dire les cristaux, existe dans la nature sous forme d’aiguilles. Ces aiguilles pénètrent à l’intérieur de l’appareil respiratoire, plus précisément dans les poumons. À ce niveau, des macrophages (c’est-à-dire des variétés de globules blancs) viennent les entourer et constituer des granulomes qui peuvent à leur tour se hyaliniser, c’est-à-dire se transformer en quelque sorte en verre, à la manière d’un oignon (par l’entassement de plusieurs couches).
Ces structures, ensuite, peuvent éroder c’est-à-dire user un vaisseau des poumons et s’excaver (comme c’est le cas dans le syndrome de Caplan).
L’évolution se fait vers une fibrose pulmonaire ou perte d’élasticité du tissu des poumons puis une bronchite chronique et enfin un emphysème le plus souvent.
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