Les compagnies minières du Nord – Pas-de-Calais
Le Bassin minier du Nord-Pas de Calais constitue l’extrémité occidentale du bassin charbonnier européen continental. Après celui de la Ruhr en Allemagne, le gisement du Nord – Pas-de-Calais est le plus étendu d’Europe du Nord-Ouest.
L’exploitation du charbon dans le département du Nord a débuté à Anzin au XVIIIe siècle. Les recherches en Artois étaient restées vaines, en raison d’un changement d’orientation des couches de charbon.
C’est donc par hasard, en creusant un puits artésien, qu’on en retrouvera la trace vers Oignies en 1841.
Cette découverte sera le point de départ d’une grande campagne de prospection qui aboutira à la création de nombreuses compagnies minières et à l’extension de la zone d’extraction vers l’ouest jusqu’à la région d’Auchel.
Au cours des 270 années d’activité charbonnière dans le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, 2,4 milliards de tonnes de charbon ont été extraites. On a creusé (on emploi en réalité le verbe foncer) 852 puits de mine, soit 100.000 kilomètres de galeries. Sur une surface de 122.000 hectares, le bassin minier de la région s’étendait sur environ 120 km de long et de 4 à 12 kilomètres de large.
« Au jour », les chiffres sont tout aussi impressionnants : 326 terrils (soit 700 millions de tonnes de schistes), 13 cokeries, 7 usines à boulets, 14 centrales électriques (comme celle de Beuvry), sans compter les infrastructures de transports comme les premières voies ferrées ou encore le canal qui part du centre de Beuvry jusqu’au canal à grand gabarit creusé en 1861 par la compagnie des mines de Nœux.
Dans la région Nord-Pas-de-Calais, près de 700 cités minières, soit 120.000 maisons, ont été construites tout au long de la période d’exploitation pour accueillir une main d’œuvre de plus en plus nombreuse.
En 1939, on comptait 18 compagnies minières privées (31 en 1906 lors de la catastrophe de Courrières), indépendantes et concurrentes, d’importance et de techniques diverses, détentrices de titres miniers qui leur accordaient une ou parfois plusieurs concessions d’exploitation. La loi de Nationalisation de 1946 a substitué aux compagnies minières, neuf puis huit groupes d’exploitation qui furent de l’Ouest vers l’Est : Auchel, Bruay, Béthune, Lens-Liévin, Hénin-Liétard, Oignies, Douai, Valenciennes.
Beuvry faisait partie de la Compagnie des mines de Nœux
La Compagnie des mines de Nœux est nationalisée avec le vote de la « Loi de nationalisation du 17 mai 1946 » et la création des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais (HBNPC). Elle fait dès lors partie, avec la Compagnie des mines de Béthune, du « Groupe de Béthune ».
Un siège de concentration moderne, la fosse no 13 – 13 bis, est alors construit à Sains-en-Gohelle et reprend peu à peu l’exploitation des gisements des autres fosses.
L’extraction sur la concession dans le Groupe finit en 1972, avec la fermeture de la fosse no 13 – 13 bis.
Le dernier puits remblayé de la Compagnie de Nœux est le 7 bis, en 1979, après avoir assuré l’aérage pour le siège de concentration no 6 du Groupe de Bruay.
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