Ecrire est un travail de mineur de fond.
Creuser au plus profond de soi,
Dans le noir, dans l’ivresse, dans la peur,
Car il convient de desceller mon âme,
Pour rechercher la beauté collective des hommes.
En libérant la sienne,
Dévoiler mais sans interpréter,
Quête éperdue du non vouloir,
Mais qui chante, qui résonne,
Au moindre coup de mot.
Entre le labyrinthe des souvenirs et le présent
Trouver le passage.
L’oreille aux aguets,
Éviter les monstres qui rodent,
Le mauvais grisou sur le front de taille,
Et si l’étayage s’effondre,
Creuser, creuser encore,
La sortie est au bout de la quête.
Les yeux cernés,
Le corps à bout,
Emmuré dans ma pyramide de verre,
Assiégé par les connivences,
Il y de quoi désespérer.
Mais chaque nouveau coup de pioche est une étincelle.
Au bout, tout au bout,
Un arbre danse,
Et l’orchidée me regarde
Avec les yeux de Chimène
Au sortir du tunnel,
Je n’ai rien d’autre que le cal de mes mains
Et ce trésor qui brille
Dans mon regard tout neuf :
L’enchevêtrement mirifique des saisons,
Comme l’éphémère qui me ressemble.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.