Fosse 3

 Fosse 3 des Mines de L'Escarpelle

Le fonçage débute en 1856 sur la commune de Flers en Escrebieux au lieu dit "Point de la Deûle". Le houiller est atteint à 216 m.

Le puits a un diamètre de 3.80 m pour recevoir des cages à deux berlines. L'arrivée des eaux ralentit les travaux : l'emploi de 4 pompes est nécessaire.  Le cuvelage est en bois mais il laisse passer beaucoup d'eau. Il est chemisé en fonte en 1876.

La fosse commence l'exploitation de charbons gras et demi-gras en 1858 à la profondeur de 290 m. Plusieurs accrochages sont en service : -245 et -286. Le puits passe à -450 en 1874.
 

1949

Le 30 janvier 1875, la fosse est endeuillée : 5 hommes qui descendaient installés dans une berline sont renversés au fond du puits. En 1918, elle est détruite. Remise en état, elle cesse l'extraction en 1923.

1970

Histoire des mines NPDC Dubois-Minot

Elle est conservée pour l'aérage des fosses 5 et 9. En 1972, le puits profond de 543 m est remblayé. Le chevalement tombe en 1975. Sur le site, le bâtiment des ateliers-centraux est conservé.

Fosse 2 ou Douay

 Fosse 2 des Mines de l'Escarpelle

1920

Le début des travaux date de 1850 sur la commune de Leforest derrière la gare de la ville pour exploiter des charbons maigres. Le puits d'un diamètre de 2,65 m est  envahi par les eaux en 1853. L'exhaure est rapidement faite et l'exploitation débute à -200 et -240 m.

1918

En 1887, un lavoir est construit à proximité. De nombreuses explosions dues au grisou surviennent en 1880, 1881, 1887, 1888 et 1889. L'extraction cesse en 1914 à cause de la guerre.

1949

En 1919, la fosse est reconstruite mais uniquement pour l'aérage de la fosse 6 proche. A la nationalisation, elle est affectée au retour d'air à la fosse 8 d'Auby. La fosse n'a plus de chevalement, un treuil de 90 Ch équipe le puits.

Le puits vers 1910

La fosse cesse toute activité en 1968 à l'arrêt de la fosse 8. Le puits, de 346 m, est remblayé en 1970. Toutes les installations sont détruites.

 

Fosse 1 ou Eugène Soyez

 Fosse 1 des Mines de l'Escarpelle

La fosse est entreprise en 1847 sur la commune de Roost-Warendin en direction de Douai. Le puits a 2,80 m de diamètre avec un cuvelage en bois. Le premier accrochage se situe à -233 m. Les premiers ouvriers descendent avec des échelles.

1900

Le fonçage s'arrête en 1849 à 24 0m de profondeur. En 1876, la rencontre de deux cages dans le puits cause la mort de 13 mineurs. 3 ans plus tard, un cuvelage en fonte remplace l'original en bois. En 1890, le chevalement d'origine est remplacé par un autre en bois.
La fosse est détruite pendant la première guerre. Lors de la reconstruction, elle est équipée d'un chevalement métallique provenant de la fosse 6. L'extraction cesse en 1923 et le puits sert au service de la fosse 9 toute proche.

1949

Le puits devient retour d'air pour les fosses 5 et 9 à la nationalisation. En 1954, le puits, profond de 409 m est remblayé. Le chevalement tombe en 1958. Il ne reste aucun vestige de la fosse .

Fosse 6/7

 Fosse 6/7 des Mines de Drocourt

 

Les deux puits ont été creusés en 1930 sur la commune de Beaumont-en-Artois, actuellement Hénin-Beaumont. Les puits noyés pendant la guerre vont y rester jusqu'en 1958. Ils seront vidés grâce à une bowette provenant du 2.

Ils serviront pour l'aérage de cette fosse jusqu'à ce qu'elle cesse toute activité en 1968. Le puits 6 (657 m) et le 7 (772 m) sont remblayés en 1968. Toutes les installations sont détruites.

Fosse 4/5 ou Maroc

 Fosse 4/5 des Mines de Drocourt

Début du fonçage du 4 en 1909 et 1911 pour le 5 qui lui servira d'aérage. Située à la sortie du village de Méricourt sur la route de Billy-Montigny, elle exploite un gisement de charbons gras.

La fosse étant très grisouteuse, on installe un captage de grisou et on envoie le gaz vers la cokerie de Drocourt pour chauffer dans les fours à coke.

A partir de 1954, le puits 5 reçoit un nouveau chevalement à molettes superposées  et une machine d'extraction à poulie Koëpe de 3500 Ch.

 

Les cages sont équipées pour recevoir des berlines de 2800 L. Le 2 est concentré sur le 4/5 en 1955, le puits 4 sert au service et le 5 à l'extraction. Le 11 février 1958, une cage de bure s'écrase avec 11 mineurs. C'est la rupture d'un arbre de treuil qui est la cause de l'accident. En 1975, la fosse est rattachée au 3/15 administrativement et cesse d'extraire l'étage -915.

 

Elle exploite des gisement très profonds en dessous de 1000 m même en dessous de ceux du 3/15. Elle exploite aussi les stots de sécurité du 3/15 ce qui cause son arrêt en 1983. Le puits 5 est alors équipé d'un skip et reprend l'extraction de tous les charbons gras du groupe. La fosse cesse son service le 11 mars 1988. Le puits 4, profond de 995 m, est remblayé en 1988 et une tuyauterie de captage de grisou est installée. Le puits 5, profond de 1012 m est lui aussi remblayé en 1988. Les chevalements tombent en 1990. Toutes les installations sont détruites.

 

Puits 4

Puits 5

Fosse 3 ou Congo

 Fosse 3 des Mines de Drocourt

Le puits est creusé sur le territoire d'Hénin-Beaumont à 4,50 m de diamètre à l'opposé de la fosse 1 de l'autre côté de la cokerie pour servir d'aérage.

Le 21 mars 1901 7 mineurs sont tués par un coup de grisou. Le puits est remblayé en 1958 et toutes les installations détruites, un terril en prenant la place. Le puits avait 873 m de profondeur.

 

Puits 3 2012

Fosse 2 ou Nouméa

 Fosse 2 des Mines de Drocourt

Le fonçage débute en 1891 sur le territoire de la commune de Rouvroy mais éloigné du centre du village. Ce creusement a été particulier puisqu'il a été effectué  par le bas du puits au diamètre de 4,5 m. Le houiller est atteint à 202.70 m. Le cuvelage est en bois à 18 pans de 86 m de hauteur. Les premiers accrochages sont situés à 603 et 706 m de profondeur.

La fosse remonte des charbons gras jusqu'à sa concentration sur le siège 4/5 Sud à Méricourt en 1955.

Une partie des installations de surface ont été détruites mais le 2 sert encore de retour d'air pour le 4/5 et le 3/15 de Méricourt. En 1979, elle cesse toute activité et son puits, profond de 984 m, est remblayé. Le chevalet est détruit en 1982.

Bains–douches 2014

Seul le bâtiment des bains douches transformé en atelier reste sur le site mais en mauvais état.
Depuis le début de l'année 2008, l'ancien carreau est transformé en résidence avec le puits 2 au centre d'un rond-point.

Fosse 1 ou La Parisienne

 Fosse 1 des Mines de Drocourt

Foncée en 1879, à l'écart du village de Drocourt, elle rencontre le charbon à 291 m. Les premiers accrochages sont situés à -350, -492, -550 et -603 m.

Malgré d'importantes venues d'eau, l'exploitation des charbons gras débute en 1883. Située aux abords de la cokerie de Drocourt et d'un important complexe chimique, elle cesse toute exploitation en 1947.

Les installations sont démantelées et le puits profond de 899 m est remblayé en 1952.

Salle de la machine

En 2009, les bains-douches et un atelier ont été détruits seul le bâtiment de la  machine d'extraction subsiste sur le site en 2016. Celui-ci a été détruit fin 2021, début 2022.

Fosse 7/7bis ou Du Dahomey

 Fosse 7/7bis des Mines de Dourges

Le puits 7 vers 1900

Les travaux commencent en 1894 pour le 7 et en (1901 ou 1907 ?) pour le 7bis qui servira à l'aérage et à l'extraction. Le diamètre du puits 7 est de 4.80 m. Le houiller est atteint à 148 m de profondeur. La fosse de l'ancien nom du Bénin est située sur la commune de Montigny en Gohelle près d'Hénin-Beaumont pour exploiter des charbons gras.

Les puits 7 et 7bis vers 1920

Les installations de la fosse sont moderne ; les cages peuvent recevoir 8 berlines de 600 L et la machine d'extraction à vapeur développe 1150 Ch. Mais les installations seront entièrement détruites pendant la première guerre mondiale.
 

En 1941 elle est au cœur d'un mouvement de grève contre l'occupation allemande. De nombreux mineurs sont déportés ou fusillés.

Ce mouvement de protestation est organisé par le Parti communiste en la personne d'Auguste Lecoeur et ses adjoints Calonne et Lecointe dès le 27 mai 1941. Socialistes et gaullistes ce joignent à cette grève qui prend fin 10 jours plus tard.

Bilan:

500 mineurs arrêtés, 244 déportés en Allemagne, 100 fusillés.

Emilienne Mopty sera décapitée par les SS en Allemagne le 18/4/1943 à 35 ans.

Charles Debarge tué à Ronchin par les hommes de la GFP le 23/9/1942.

Le site en 1949

La fosse cesse son extraction rapidement après la nationalisation dès 1948 pour être concentrée sur la fosse 6/14 du même groupe. Les locaux servent, dès lors, au centre électro-mécanique du fond.

Le puits 7 (422 m) est remblayé en 1952 le 7bis (718 m) l'est en 1955. Actuellement, le carreau est occupé par le CAT d'Hénin-Beaumont.

Bureaux

Les lavabos, bureaux et ateliers sont encore visibles en 2016.