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dimanche 29 septembre 2024

Découverte du bassin minier de Lens

 

bassin minier de Lens

La Compagnie des Mines de Lens fut la plus importante du Bassin minier du Nord-Pas de Calais. La ville est marquée par son épopée minière. Jusqu’à son célèbre club de foot, le Racing Club de Lens, dont l’histoire est fortement liée à celle des mines. Les Grands Bureaux de la compagnie et leurs bâtiments Art Deco. La gare de Lens, témoignage artistique de l’histoire des mines. Et la Base 11/19 de Loos-en-Gohelle, sont des incontournables du passé minier du pays lensois. Le projet Louvre-Lens a été le point de départ d’une reconversion culturelle du bassin minier.

Lens, une ville marquée par l’exploitation minièreLens, à 1h30 de Paris en TGV, est une ville du Pas-de-Calais qui a vécu les grandeurs et décadences de l’exploitation du charbon. Entièrement détruits par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale, les sites miniers ont été remis en état par La Compagne des Mines de Lens entre 1921 et 1924. La gare, lieu incontournable d’où partaient les exportations de charbon, fut le premier bâtiment à être reconstruit, dans un style Art Déco. Elle vaut le détour, avec sa magnifique frise en mosaïques représentant l’histoire du bassin minier de Lens. Et son bâtiment en forme de locomotive (tout récemment rénové pour accueillir l’Euro 2016).

gare-lens-mosaique-mines

La gare de Lens, un chef-d’oeuvre Art Déco, témoin du passé minier de la région

Les Grands Bureaux de la Compagnie des Mines de Lens, un édifice Art Déco magnifique et imposant, ont été reconvertis en Faculté des Sciences en 1992. L’Office de tourisme de Lens organise plusieurs fois dans l’année des visites guidées. Les Grands Bureaux sont actuellement fermés à la visite pour cause de rénovation.

France. Lens, Pas-de-Calais.2008 Les Grands Bureaux de la Compagnie des Mines de Lens, maintenant faculté des sciences J. Perrin de l'université d'Artois.

Les Grands Bureaux de la Compagnie des Mines de Lens, maintenant faculté des sciences J. Perrin de l’université d’Artois.

La Compagnie des mines de Lens, l’initiatrice des cités minières pavillonnaires

L’histoire de Lens est entièrement liée à l’exploitation du charbon par la Compagnie des Mines de Lens. La plus puissante et la plus riche à l’époque. Pour attirer une main d’œuvre qualifiée, la compagnie a construit des cités minières (différentes des corons, ces barres très prolétaires) : cités pavillonnaires ou cités-jardins. Des villes dans la ville. Elles offraient aux mineurs tout le confort. Et les infrastructures permettant aux familles de vivre sans voir besoin de sortir de la cité : école, commerces, église, salle des fêtes, stade,… Les familles de mineurs bénéficiaient en outre de nombreux avantage : éducation, logement et soins gratuits.

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La Cité des Provinces, cité minière pavillonnaire à Loos-en-Gohelle, près de LensEn traversant la Cité des Provinces, autour de la Base 11/19 de Loos-en-Gohelle, on aurait presque une image idyllique de la vie des familles de mineurs. Ces avantages pourtant n’allaient pas sans contrepartie moins sympathiques. Si un mineur était malade, on devait envoyer un autre membre de la famille pour le remplacer. Même si c’était un enfant (un « galibot »)… Ce n’est d’ailleurs qu’en 1967 que le travail des enfants de moins de 16 ans dans les mines est interdit. Si les femmes de mineurs n’avaient pas le droit de travailler à la mine, ça n’était pas le cas des jeunes filles… Et que dire de la situation des femmes, qui une fois veuves (et on mourrait jeune à la mine), perdaient tous ces avantages…

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Les notables de la mine vivaient dans des pavillons cossus, comme ici la maison de l’ingénieur,
à la Cité des Provinces de Lens

La Base 11/19, les deux plus grands terrils d’Europe

En périphérie de Lens, tout à côté du Louvre-Lens, vous verrez à la Base 11/19 de Loos-en-Gohelle les deux plus grands terrils d’Europe. Deux terrils jumeaux culminant à 186m. Vous pourrez escalader ces amas de déchets miniers en pyramide, aujourd’hui utilisés pour construire des routes. Et profiter d’une vue exceptionnelle sur l’ancien bassin minier de Lens.

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La Base 11/19 de Loos-en-Gohelle près de Lens, propose des visites spécial familleLa Base 11/19 (le numéro de base était donné en fonction de l’ordre d’ouverture de la fosse), est le puits le plus moderne du bassin minier. Elle a été classée aux Monuments Historiques en 2009. Les mineurs ici descendaient jusqu’à 1000 m sous terre. L’essentiel des installations a été conservé. Dont un magnifique chevalement de 45 m de haut pesant près de 350 tonnes. L’association La Chaîne des Terrils propose des visites en famille de la Base 11/19 et un livret-jeu pour les enfants. Vous trouverez sur site une antenne de l’Office du tourisme de Lens, qui propose également des visites guidées.Prenez le temps de vous promener dans la Cité des Provinces de Loos-en-Gohelle. Vous serez surpris par ces pavillons coquets entourés d’un joli jardin qui tranchent étrangement avec l’image « noire » du mineur. Des visites guidées de la cité minière sont organisées depuis Le Louvre-Lens. L’Agglomération de Lens-Liévin organise aussi des visites à vélo du bassin minier.

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L’un des terrils jumeaux de Loss-en-Gohelle, qu’on peut escalader pour un panorama
sur le bassin minier de Lens-Liévin. Le site minier de Loos-en-Gohelle a été fermé en 1986. Outre sa reconversion en lieu sur la mémoire minière, il accueille aujourd’hui une pépinière d’entreprises axées sur le développement durable. Ainsi que des projets expérimentaux et innovants aux abords de l’ancien carreau de fosse : comme une centrale photovoltaïque où un programme d’habitats éco-conçus.

10 mars 1906 : la catastrophe de Courrières

 Le 10 mars 1906, la plus importante catastrophe minière d’Europe, dite catastrophe de Courrières fit officiellement 1.099 morts.

Alors qu’il y a un mois on nous annonçait la candidature du bassin minier au patrimoine mondial de l’UNESCO, la commémoration de ce triste évènement historique sera peut être sensiblement occultée par des préoccupations d’un futur proche.

Même si Beuvry n’est pas directement lié à ce drame, notre devoir de mémoire doit rester intact envers ces victimes, celles de toutes les autres catastrophes minières, mais aussi pour le sacrifice des mineurs de fond (en particulier sur leur santé).

 

catastrophe de courrièresÀ 6 h 34, le samedi 10 mars 1906, un terrible bruit sourd et une secousse se font sentir en surface des puits de mines, des nuages de poussières sortent des fosses…  

Un coup de grisou suivi d’un coup de poussière d’une rare violence ravagent en quelques secondes 110 kilomètres de galeries communes aux trois fosses et situées sur les territoires de Billy-Montigny (fosse n° 2 dite Auguste LAVAURS), Méricourt (fosse n° 3 dite LAVALERESSE ou Charles BOCA), Noyelles-sous-Lens et Sallaumines (fosse n° 4/11 dite Sainte-Barbe ou Charles DEROME).

Les trois puits de Mines touchés faisaient partie du groupe minier de la société de courrières.

 

Quelques mineurs parviennent à remonter et à donner l’alerte. Les secours sont organisés rapidement.

La nouvelle d’un coup de grisou se répand dans les corons comme une traînée de poudre. Vers les puits sinistrés, c’est aussitôt la course, la ruée d’épouses, de mères, d’enfants et de parents, de mineurs.

Devant le carreau des fosses les grilles sont fermées. La foule s’agite, menace d’envahir le carreau de fosse. Les gendarmes ont peine à la contenir.

 

Quarante-huit heures après la catastrophe, les sapeurs-pompiers de Paris arrivent sur les lieux, épaulés par les sauveteurs des compagnies de la Ruhr qui sont équipés d’appareils respiratoires d’une conception nouvelle.

 

Terrible bilan : 1 099 victimes, des familles entières sont décimées.

L’accident fit officiellement 1 099 morts sur près de 1 800 mineurs descendus ce jour-là.

Mais le bilan réel est probablement supérieur en raison de la présence de travailleurs « irréguliers » dont le décès n’a pas été imputé à cet accident. Pris au piège, la plupart des ouvriers sont morts asphyxiés ou brûlés par les nuées ardentes de gaz toxiques.

En fin de journée, seulement 576 mineurs étaient parvenus à s’échapper de la catastrophe.  

 

Treize rescapés seront remontés le 30 mars du puits N°2 de Billy-Montigny, après 20 jours d’errance au fond de la mine, et un dernier le 4 avril, soit 25 jours après la catastrophe.

Il n’y aura pas d’autres rescapés !

 

À ces pertes il faut ajouter le décès d’au moins seize sauveteurs.

rescapés

Pourquoi une telle catastrophe ?

Deux causes essentielles expliqueraient le désastre : le coup de grisou et le coup de poussière.

Le grisou est un gaz composé essentiellement de méthane. Il présente un énorme risque à cause de son caractère explosif au contact d’une étincelle (on a mis en cause l’utilisation des lampes à feu nu).

Le coup de poussière correspond à l’inflammation violente de grandes quantités de poussière de charbon en suspension. Cette combustion très rapide se propage et engendre avec elle une surpression et une explosion.

Cette catastrophe serait due à la combinaison de ces deux phénomènes.

Par ailleurs, la compagnie minière avait pratiqué d’importants travaux pour réaliser l’interconnexion entre ses différents puits. Ce dispositif, sensé permettre l’évacuation des mineurs, entraîna la propagation de l’incendie dans les différentes fosses.

 

monument à la mémoire des victimes de la catastrophe de courrièrePlus jamais ça ! 

 

Cette catastrophe fut suivie de nombreuses polémiques.

On accusait la compagnie de Courrières d’avoir poursuivi l’exploitation de la mine alors qu’un incendie, découvert trois jours plus tôt, n’avait pas encore été complètement maîtrisé.

La gestion de la crise fut également critiquée, notamment la décision de l’ingénieur en chef des mines, de stopper les recherches d’éventuels rescapés, trois jours seulement après l’explosion. Des manifestations et des grèves, éclatèrent.

Ce mouvement social déboucha sur l’instauration du repos hebdomadaire.

De plus, la catastrophe a entraîné des actions de prévention avec en particulier des sessions de formation.

En 1907, le premier poste central de secours du bassin Nord-Pas-de-Calais est créé à Liévin.

On y forme des équipes spécialisées de sauveteurs et on y étudie les risques dus au grisou et au poussier. Les lampes à feu nu sont bannies au profit des lampes dites de sûreté (lampes Davy).

 

Réseaux de transport dans le Nord Pas-de-Calais issus de l’exploitation minière

 L’exploitation de la houille dans le sous-sol régional a été un facteur de développement et de modernisation.

Elle a notamment contribué au déploiement des réseaux de transport.

vue aérienne du bassin minier

Le développement du réseau navigable

Celui-ci a principalement été motivé par le besoin en transport de charbon, puis par la dynamique économique qui en découlait.

Ainsi, les travaux de creusement du canal de la sensée ont commencé dans les années 1820.

La liaison fluviale Dunkerque Escaut est l’aboutissement de ce développement du transport fluvial, passant notamment par le canal d’Aire et les embranchements comme le canal des mines de Nœux qui arrive au cœur de Beuvry.

 (Je reviendrai sur cette partie lorsque je terminerai ma série d’articles sur la liaison Dunkerque Escaut.)

liaison fluviale canal dunkerque escaut

Le développement du réseau ferroviaire régional doit également beaucoup à l’activité minière.

Et inversement, le développement des chemins de fer et de la navigation à vapeur, durant la seconde moitié du 19ème siècle, donne une impulsion à la production du charbon.

 Développement du chemin de fer

L’origine du transport ferroviaire vient d’une autre région minière :

C’est dans le département de la Loire que naissent les premières réalisations ferroviaires françaises.

En 1827, la compagnie des Houillères de la Loire ouvre les quelques 20 kilomètres de la ligne Andrézieux-Saint-Etienne.
Le système est encore primitif : les wagonnets sont tirés par des chevaux et montés sur des rails en fonte.
Ils transportent uniquement du charbon extrait des mines locales.

Puis, en 1831, la compagnie accepte finalement de prendre des voyageurs dans les wagonnets réservés à la houille.
Enfin, la même année, circule sur une portion de la ligne Saint-Etienne-Lyon, la première locomotive à vapeur.

 Naissance du chemin de fer dans la région Nord – Pas-de-Calais

La Compagnie des Mines d’Anzin est à l’origine du développement du chemin de fer dans la région : son réseau ferré a précédé et inspiré celui de la Compagnie du Nord qui ne sera crée qu’en septembre 1845.

 réseau ferroviaire français

Dans les années 1830, de petits tronçons de voies apparaissent pour acheminer le charbon des fosses d’extraction vers les ports fluviaux où il est chargé dans des péniches.

C’est l’un des premiers réseaux ferrés dit « à voie large » qui voit le jour en France.

 L’inauguration d’un premier tronçon : Saint Waast jusque Denain a lieu en octobre 1838.

Ce tronçon s’étend d’abord vers l’ouest : jusqu’à Abscon en janvier 1841 puis jusque Somain en juin 1848.

Plus tard, en 1874, il se prolonge vers le nord-est jusqu’à Peruwelz en Belgique.

 La liaison Somain – Péruwelz est l’épine dorsale du réseau créé par la Compagnie des Mines d’Anzin, couramment appelé Chemin de Fer d’Anzin (CFA).

 

Cette ligne relie quelques fosses et des gares encore appelées « stations » dont Anzin et Denain qui sont les plus importantes. De nombreuses voies de desserte pour les puits d’extraction et autres installations s’y connectent.

 le petit train à vapeur de somain

Outre l’acheminement des marchandises (charbon, coke, bois…), le transport des voyageurs se développe.

Le « petit train d’Anzin » circulait chaque jour, de 6 à 21 heures.

15 gares étaient desservies : Somain, Abscon, Escaudain, Denain, Hérin, Saint Waast, Anzin, Le Moulin, Bruay, Thiers, Escautpont, Fresnes, Condé, Vieux-Condé et Péruwelz.

Le transport de voyageurs était assuré par 2 trains partant des 2 extrémités de la ligne, Somain et Péruwelz, se croisant à Anzin.

 La Compagnie d’Anzin connaît un fort développement économique jusqu’à son intégration aux HBNPC peu avant la seconde guerre mondiale.

Quelques décennies plus tard, l’exploitation du charbon dans la région Nord Pas-de-Calais n’est plus rentable et c’est alors  » l’inexorable déclin « .Le service voyageur s’est arrêté en 1963. La portion de Péruwelz à la gare de Vieux-Condé a été démantelée totalement en 1975. Le dernier train de marchandises a circulé le lundi 17 novembre 1986.

 

Les compagnies minières du Nord – Pas-de-Calais

 Les compagnies minières du Nord – Pas-de-Calais

Le Bassin minier du Nord-Pas de Calais constitue l’extrémité occidentale du bassin charbonnier européen continental. Après celui de la Ruhr en Allemagne, le gisement du Nord – Pas-de-Calais est le plus étendu d’Europe du Nord-Ouest.

L’exploitation du charbon dans le département du Nord a débuté à Anzin au XVIIIe siècle. Les recherches en Artois étaient restées vaines, en raison d’un changement d’orientation des couches de charbon.

C’est donc par hasard, en creusant un puits artésien, qu’on en retrouvera la trace vers Oignies en 1841.

Cette découverte sera le point de départ d’une grande campagne de prospection qui aboutira à la création de nombreuses compagnies minières et à l’extension de la zone d’extraction vers l’ouest jusqu’à la région d’Auchel.

 

Au cours des 270 années d’activité charbonnière dans le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, 2,4 milliards de tonnes de charbon ont été extraites. On a creusé (on emploi en réalité le verbe foncer) 852 puits de mine, soit 100.000 kilomètres de galeries. Sur une surface de 122.000 hectares, le bassin minier de la région s’étendait sur environ 120 km de long et de 4 à 12 kilomètres de large. 

« Au jour », les chiffres sont tout aussi impressionnants : 326 terrils (soit 700 millions de tonnes de schistes), 13 cokeries, 7 usines à boulets, 14 centrales électriques (comme celle de Beuvry), sans compter les infrastructures de transports comme les premières voies ferrées ou encore le canal qui part du centre de Beuvry jusqu’au canal à grand gabarit creusé en 1861 par la compagnie des mines de Nœux.

Dans la région Nord-Pas-de-Calais, près de 700 cités minières, soit 120.000 maisons, ont été construites tout au long de la période d’exploitation pour accueillir une main d’œuvre de plus en plus nombreuse.

En 1939, on comptait 18 compagnies minières privées (31 en 1906 lors de la catastrophe de Courrières), indépendantes et concurrentes, d’importance et de techniques diverses, détentrices de titres miniers qui leur accordaient une ou parfois plusieurs concessions d’exploitation. La loi de Nationalisation de 1946 a substitué aux compagnies minières, neuf puis huit groupes d’exploitation qui furent de l’Ouest vers l’Est : Auchel, Bruay, Béthune, Lens-Liévin, Hénin-Liétard, Oignies, Douai, Valenciennes.

Bassin minier Nord Pas-de-Calais

Beuvry faisait partie de la Compagnie des mines de Nœux

plan de la concession de noeux les mines


La Compagnie des mines de Nœux était une compagnie minière dépendant de la Compagnie des mines de Vicoigne.

Elle englobait des terrains provenant des communes :

d’Annezin, Béthune, Beuvry, Drouvin, Essars, Fouquereuil, Fouquières, Mazingarbe, Sains, Bouvigny, Hersin, Fresnicourt, Barlin, Ruitz, Maisnil, Haillicourt, Vaudricourt, Sailly, Verquigneul et Verquin.

Treize fosses au total seront mises en exploitation sur le territoire de la concession de Nœux de 1851 à 1947.

Toutes sont identifiées sous un numéro de un à treize, suivant l’ordre de leur creusement.

La première fosse creusée en 1851 à l’écart du village de Nœux, à 1,5 km au sud, en bordure de la route reliant Béthune à Arras. La fosse 1, appelée aussi « fosse Abbé de Bracquemont » sera exploitée de 1852 à 1938.

Noeux-lez-Béthune devient Noeux-les-Mines en 1887.

 

les puits n°1 de noeux Fosse Bracquemont

La Compagnie des mines de Nœux est nationalisée avec le vote de la  « Loi de nationalisation du 17 mai 1946 » et la création des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais (HBNPC). Elle fait dès lors partie, avec la Compagnie des mines de Béthune, du « Groupe de Béthune ».

Un siège de concentration moderne, la fosse no 13 – 13 bis, est alors construit à Sains-en-Gohelle et reprend peu à peu l’exploitation des gisements des autres fosses.

L’extraction sur la concession dans le Groupe finit en 1972, avec la fermeture de la fosse no 13 – 13 bis.

Le dernier puits remblayé de la Compagnie de Nœux est le 7 bis, en 1979, après avoir assuré l’aérage pour le siège de concentration no 6 du Groupe de Bruay.

 

La silicose ou maladie des mineurs

 Je l’ai évoqué la semaine dernière : la passé minier de notre région semble déjà oublié par certains de nos contemporains. J’ai déjà rappelé sur ce blog les terribles catastrophes minières dans le bassin Nord-Pas-de-Calais. Le 2e aspect des sacrifices humains est celui de la maladie du mineur, la silicose.

 La silicose est une maladie qu’attrapent les mineurs en respirant la poussière de charbon (contenant de la silice). Cette maladie irréversible a été découverte en 1855 en Allemagne.

Pourtant, il a fallu attendre 1946, l’année de la loi de nationalisation qui crée les houillères du Bassin du Nord-Pas-de-Calais, pour que la silicose soit reconnue comme maladie professionnelle. Mais il n’en restait pas moins difficile de faire reconnaître qu’on était atteint de cette maladie.

 Qu’est-ce que la silicose ?

C’est une maladie pulmonaire incurable provoquée par l’inhalation de poussières contenant de la silice cristalline libre.

Il s’agit d’une pneumoconiose, que les spécialistes en pneumologie appellent « pneumoconiose fibrosante généralisée ». Elle est le résultat de la pénétration, à l’intérieur des poumons, de cristaux de silice (silice libre cristalline).

 Les personnes susceptibles de présenter une silicose sont celles travaillant dans les mines de charbon, nous le savons bien dans la région.

Mais cette terrible maladie concerne aussi les personnes travaillant dans les mines de fer, dans les tunnels, les galeries, les carrières de granit, les carrières de grès et d’ardoise, la céramique industrielle, l’industrie du bâtiment, l’industrie des abrasifs divers, le sablage par utilisation d’abrasifs, l’industrie de l’émail et le travail en fonderie.

 La silicose continue à tuer des milliers de personnes chaque année dans le monde.

silicose

 

Le mécanisme de la silicose :

La silice cristalline, c’est-à-dire les cristaux, existe dans la nature sous forme d’aiguilles. Ces aiguilles pénètrent à l’intérieur de l’appareil respiratoire, plus précisément dans les poumons. À ce niveau, des macrophages (c’est-à-dire des variétés de globules blancs) viennent les entourer et constituer des granulomes qui peuvent à leur tour se hyaliniser, c’est-à-dire se transformer en quelque sorte en verre, à la manière d’un oignon (par l’entassement de plusieurs couches).

Ces structures, ensuite, peuvent éroder c’est-à-dire user un vaisseau des poumons et s’excaver (comme c’est le cas dans le syndrome de Caplan).

L’évolution se fait vers une fibrose pulmonaire ou perte d’élasticité du tissu des poumons puis une bronchite chronique et enfin un emphysème le plus souvent.

Historique du régime minier

 Les travailleurs du sous-sol bénéficient d’un régime spécial de protection sociale qui s’est construit progressivement au fil des siècles.

Pour des raisons historiques et géographiques ce régime était à l’origine très diversifié.

 Le régime spécial des mineurs est très ancien.

Un édit de 1604, d’Henri IV sur les Mines, avait en effet instauré les prémices d’un système de protection sociale.

Il imposait aux propriétaires de mines de remettre un trentième des produits extraits à leur Trésorier afin d’ouvrir un crédit pour « que les pauvres blessés soient secourus gratuitement et, par exemple de charité, les autres plus encouragés au travail desdites mines ».

 La dureté du métier de mineur, la fréquence et l’ampleur des catastrophes, qui frappent depuis toujours cette profession, ont poussé l’état et les compagnies minières à répondre à certaines obligations sociales.

A la suite de plusieurs catastrophes minières, l’empereur Napoléon Ier prit, en 1813, deux décrets par lesquels les exploitants étaient tenus d’observer des mesures de sécurité, de prévoir et de prendre à leur charge médicaments, moyens de secours, chirurgiens et toutes dépenses consécutives aux accidents.

Les décrets de 1813 eurent pour conséquence de favoriser la multiplication d’institution de prévoyance, dont les plus importantes pouvaient « promettre des pensions de retraite ».

 Vers 1848, des « Caisses » ou « Mutualités » commencèrent aussi à germer. Financées par des contributions ouvrières et parfois également par des allocations patronales, leurs buts étaient « d’assurer des secours temporaires aux sociétaires malades, blessés ou infirmes et de pourvoir à leurs frais funéraires ».

 En 1850, une Caisse, de retraites ou rentes viagères pour la vieillesse, fut créée. Certains exploitants effectuèrent des versements au nom de leurs ouvriers. Les droits variaient selon les caisses et dans presque tous les règlements l’ouvrier, quittant volontairement la compagnie ou qui en était renvoyé, perdait tous ses droits à pensions.

 Historique du régime minier dans Bassin minier mineurs

Deux lois fondent le régime moderne

La loi du 29 juin 1894 institua un véritable régime de prévoyance sociale obligatoire par capitalisation en faveur des travailleurs du sous-sol. Les salariés des autres professions, agricoles et industrielles, durent attendre respectivement 1910 et 1930.

 

La loi du 25 février 1914 modifia celle du 29 juin 1894 en ce qui concernait l’assurance vieillesse (elle ne touchait pas à l’organisation de l’assurance maladie qui restait confiée aux sociétés de secours minières).

L’organisation retenue pour l’assurance vieillesse combinait capitalisation et fonds spécial de répartition (versement sur les salaires, versement patronal, contributions de l’État).

La loi créait également une « Caisse Autonome de Retraites des Ouvriers Mineurs », la CAROM, et lui confiait la gestion des retraites des mineurs. Elle posait donc les bases de l’assurance vieillesse telle que nous la connaissons, mais qui sera généralisée aux autres professions beaucoup plus tard.

 La guerre de 1914 – 1918 (responsable de la destruction des mines du Nord Pas-de-Calais) démontra l’avantage et la sécurité que représentait cette caisse de retraite reposant sur la solidarité nationale.

mineur mineurs dans Histoire

De 1920 à 1945, des améliorations régulières

Outre les relèvements des taux de prestations, le régime, institué par la loi du 25 février 1914, a connu les principales améliorations suivantes :

9 mars 1920 : création des retraites proportionnelles et extension des pensions de réversion aux veuves dont les maris sont décédés avant 55 ans.

24 décembre 1923 : création des pensions d’invalidité générale.

11 juillet 1925 : attribution d’une pension mensuelle aux orphelins.

8 juillet 1932 : octroi de l’allocation de chauffage.

30 octobre 1935 : institution de la Caisse de Retraite des Ouvriers Mineurs d’Alsace Lorraine, la CROMAL.

7 avril 1936 : instauration d’une « allocation temporaire ».

20 mai 1939 : bonifications spéciales pour travaux du fond.

17 octobre 1945 : création de la pension d’invalidité professionnelle, remplacement de l’allocation temporaire par « l’allocation spéciale » et « l’indemnité cumulable ».

 Unification des régimes miniers à la Libération

À la Libération du territoire français, à l’occasion d’une réforme générale de la sécurité sociale, on procéda à l’unification du régime de sécurité sociale minière.

 La CAROM, devenue Caisse Autonome de Sécurité Sociale dans les Mines, CANSSM, prit en charge les attributions de la CROMAL dès le 1er janvier 1946 suite à l’ordonnance du 17 octobre 1945 et le décret d’application du 14 février 1946.

 Le décret n° 46-2769 du 27 novembre 1946 portant organisation de la sécurité sociale dans les mines, publié au JO le 3 décembre 1946, a unifié les régimes miniers et a pratiquement fait autorité pendant un demi-siècle.

 Des réformes pour s’adapter à la récession minière

Les pouvoirs publics et les partenaires sociaux, confrontés à la réduction du nombre des affiliés et à la récession minière, ont réformé et modernisé plusieurs fois le régime des prestations tout en maintenant les principaux droits spécifiques dus à la pénibilité du métier.

Mais ce régime est aujourd’hui remis en cause, il devrait prendre fin au plus tard fin 2013 avec transfert au régime général de la gestion de l’assurance-maladie.

Les dates marquantes pour le bassin minier Nord-Pas-de-Calais

 Le 25 avril 1983 sonne l’arrêt de l’extraction de la houille dans notre région.

Pour compléter l’article sur le passé minier de Beuvry, voici les dates marquantes pour notre région en rapport avec l’exploitation minière.

 

1662 : On découvre le gisement d’Hardinghem, dans le Boulonnais.

1709 : L’anglais Darby utilise du coke pour produire la fonte.

1712 : Thomas Newcomen met au point une machine à vapeur à piston.

1716 : Le Vicomte Désandrouin et ses associes entament une prospection dans le Hainaut français.

3 février 1720 : découverte dune veine de charbon maigre à Fresnes-sur-Escaut.

24 juin 1734 : découverte d’une veine de charbon gras, apte à différents usages, à Anzin, au lieu dit du Pave de Condé.

1757 : Fondation de la Compagnie d’Anzin.

1774 : Fondation de la Compagnie des mines d’Aniche.

1782 : James Watt met au point la machine à vapeur rotative.

1783 : Création de I’École Royale des Mines.

1801 : Fondation de la Caisse de Secours des Mines d’Aniche.

1803 : Implantation à Lille de la première filature industrielle de coton.

1807 : Le procédé d’éclairage public au gaz de houille, inventé par Philippe Lebon, est appliqué à Londres.

21 avril 1810 : loi sur les concessions minières.

1813 : Le travail de fond est interdit aux enfants de moins de 10 ans.

1820 : Anzin compte 3 860 habitants, Lens 2 380, Aniche 1 733.

9 avril 1823 : un coup de grisou fait 22 victimes à la Cie d’Anzin. Le Préfet du Nord prescrit des mesures de sécurité, rend obligatoires les lampes à huile, interdit de fumer au fond.

1825 : Humphrey Davy met au point la lampe de sécurité à flamme.

1835 : L’un des premiers trains à vapeur circule entre Saint-Waast et Denain, sur la ligne de chemin de fer de la Compagnie d’Anzin.

1841 : Le forage d’un puits d’eau, à Oignies, chez Mme de Clerc permet de repérer le gisement du Pas-de-Calais.

1847 : à Anzin, un cheval assure le transport du charbon dans les galeries.

1878 : Fondation de I’École des Mines de Douai.

1882 : Arthur Lamendin crée, à Lens, la première Chambre syndicale de mineurs dans le Pas-de-Calais. (Celle du Nord est créée en 1883, par Emile Basly).

1885 : Emile Zola publie « Germinal ».

8 juillet 1890 : La loi du 8 juillet institue les délégués mineur, élus, avec mission de surveiller les conditions de sécurité et d’hygiène.

10 mars 1891 : constitution de l’Union des Houillères du Nord et du Pas-de-Calais, première association patronale minière, dans le but notamment d’enrayer les grèves.

1892 : Les travaux du fond sont interdits aux femmes ; elles étaient souvent employées comme hercheuses, c’est-à-dire au roulage. Une commission d’arbitrage est nommée pour régler les différents qui sont à l’origine d’une grève à la Compagnie des mines de Marles. La discussion aboutit à la première convention collective du travail. Les deux syndicats de mineurs, du Nord, et du Pas-de-Calais, créent une fédération régionale basée à Lens.

29 juin 1894 : Loi du 29 juin créant les Caisses de Secours, organismes mutualistes pour la constitution des retraites et l’assurance contre les risques invalidité-maladie. Seuls les mineurs bénéficient d’un tel régime.

1895 : L’usage de l’électricité et de l’air comprimé se développe dans l’industrie et dans les mines.

1897 : Jules Mousseron, le Père de Cafougnette, publie son premier recueil de poèmes en patois.

Jules Mousseron

10 mars 1906 : un coup de grisou provoque la mort de 1.101 mineurs de la Compagnie des Mines de Courrières. Le Comité Central des Houillères installe à Lens une station expérimentale de lutte contre le grisou. On y forme aussi les sauveteurs. Le travail de fond est interdit aux jeunes de moins de 12 ans.

1910 : Journée de huit heures pour les mineurs. Repos hebdomadaire obligatoire. Institution des allocations familiales.

1913 : Le Bassin du Nord et du Pas-de-Calais produit 67 % du charbon national.

25 février 1914: institution de la caisse autonome de retraite des mineurs.

1918 : Durant la première guerre mondiale 103 fosses ont été détruites. Les dégâts représentent 1 milliard de francs-or. Dans les mines de l’Ouest du Bassin l’exploitation est intensifiée.

1920 : Au fond, le marteau-piqueur, appelé « Ie saxophone à pointe », remplace progressivement le pic.

1922 : Georges Claude, aux usines de la Compagnie de Béthune, à Mazingarbe, réussit la synthèse de l’ammoniac à partir de gaz de four ; c’est la naissance de la carbochimie.

1925 : De nombreux Polonais s’installent dans le Bassin minier où l’on recherche la main d’œuvre. Ils seront 200.000 en 1930.

1930 : Le Nord – Pas-de-Calais atteint la production record de 35 millions de tonnes. Une convention, signée à Douai, accorde au personnel minier 3 ou 6 jours de congés payés annuels.

1936 : Grève générale dans les mines. Suite aux accords de Matignon, les mineurs obtiennent deux semaines de congés payés, 38 h 40 de travail hebdomadaire pour le fond, l’institution des délégués du personnel.

En juin 1941: 80 % des mineurs du bassin sont en grève… c’est l’une des premières manifestations de résistance à I’occupant.

13 décembre 1944 : Ordonnance du 13 décembre qui confie l’exploitation aux Houillères Nationales du Nord et du Pas-de-Calais.

1945 : La Bataille du charbon est engagée…

17 mai 1946 : Loi de nationalisation – création des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais et de Charbonnages de France.

14 juin 1946 : adoption du statut de mineur. La silicose est reconnue maladie professionnelle. Généralisation de la Sécurité Sociale Minière.

1947 : Les HBNPC achètent le Château d’Hagecroft, à la Napoule, qui devient Centre de Congés des mineurs.

1948 : La C.G.T. lance des grèves contre les décrets Lacoste. Les fosses sont occupées ; le Gouvernement appelle la troupe pour les dégager.

1950 : Inauguration du centre de réadaptation fonctionnelle des blessés à Oignies.

1951 : Création de la Communauté Européenne du Charbon et de I’Acier CECA.

1952 : Les HBNPC produisent 29,5 millions de tonnes. La mécanisation améliore les rendements.

1958 : Mise en service des deux premiers groupes de la centrale d’Hornaing.

1959 : Mise en service de l’usine de briques Surschiste, à Hulluch.

1960 : Le plan Jeanneney prévoit et tend à organiser la récession. Le soutènement marchant apparaît au fond. Le siège du 19 de Lens est mis en service.

1961 : Mise en service du 10 d’Oignies, dernier des grands sièges d’exploitation des HBNPC.

Mars-avril 1963 : en grève durant 35 jours, les mineurs manifestent leur inquiétude face a la récession.

1964 : Les centrales thermiques du Bassin produisent 7,3 millions de Kwh, soit 12,5% de la production nationale d’électricité d’origine thermique.

1965 : Lancement du boulet sans fumée « Anthracine 20 » à I’Usine Rousseau.

26 avril 1966 : à Mazingarbe, le Général de Gaulle donne le feu vert a la diversification des activités des HBNPC. Création de I’APEX pour favoriser l’expansion régionale. La SOFIREM est créée pour la réindustrialisation des régions minières.

1968 : Le Plan Bettencourt prévoit la réduction de moitié de la production d’ici 1975, la fin pour 1983.

1969 : Production record dans les cokeries du bassin = 5,4 millions de tonnes.

1970 : Constitution de l’Association des communes minières.

1971 : Les HBNPC entreprennent la rénovation de leur parc immobilier qui compte 115.000 logements.

27 décembre 1974 : à Liévin, un coup de grisou fait 42 victimes.

1978 : L’Association Hospitalière Nord Artois Cliniques AHNAC prend en charge les huit cliniques des HBNPC.

13 mars 1980 : Mise en service de la centrale nucléaire de Gravelines.

1982 : Le Centre Historique Minier est créé à Lewarde (ouverture au public en 1984).

25 avril 1983 : à Lille, François Mitterrand annonce le choix de « la conversion du Bassin », c’est-à-dire le prélude à l’arrêt de l’extraction.

1984 : Création de FINORPA et du F.I.B.M.

1986 : Le plan d’entreprise de Charbonnages de France décide l’application du plan social. Les mineurs trouvent de nouveaux emplois à E.D.F., dans le B.T.P. etc.

1990 : La société holding Filianor regroupe les douze sociétés industrielles issues des HBNPC

26 octobre 1990 : arrêt du 9 de I’Escarpelle, à Roost-Warendin.

21 décembre 1990 : arrêt du dernier puits, le 9 d’Oignies.

 

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