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samedi 5 octobre 2024

poesies

 

L’ pic

Tap, pic, tape !
Corn’ du diape,
T’ lame est fin’ comme un poignard.
L’ veine est dure,
T’ pointe est sûre :
Rintr’ dins l’ carbon comme un dard.

Sous l’ gaillette,
L’ gaz fourfette :
I nous assiste, l’ grisou.
N’y prinds garde :
Quand té lardes,
L’air chasse c’ mauvais brayou.

Hardi ! pioche,
Pus d’un mioche
Pa t’ n’ardeur ara du pain.
Ch’est pénipe,
Mêm’ terripe ;
Mais ch’est l’ sort ed’ chaque humain.

Chut ! In crie…
In supplie…
Courons vite : in d’mand’ du s’cours.
Tout s’écroule,
Tout s’éboule !
Ch’est ichi dins l’ z’alintours.

Han ! corache !
Avec rache,
Bon pic, erdoublons d’effort.
Ah ! victoire !
Vite à boire :
El comarat’ n’est point mort.

poesies

 L’PAGNAN ET L’ PAIN D’ CUITIE

A mes amis Terroir et Dautel, 1er prix de Rome

Quand j’étos pus jonn’, je m’rappelle
Qué l’ménagère all’ cuisot s’ pain. –
Pou cuire, all’ n’ l’avot point fort belle ;
Mais, étant pauvre, i fallot bin…

Oh ! les bons cantiaux d’ pain d’cuitie,
Larg’s à plaisi, bin arvénus !
Ah ! queull’ bonn’ croûte ! Ah ! quell’ bonne mie !
In f’sot bonn’ chère, – mêm’ sans rien d’sus. –

Pourtant, sans burr’, j’tos prêt à braire.
Mais j’étos bin vit’ consolé :
« -Ming ‘ du pain sec, qu’i m’ disot m’ père,
T’aras des dints blancs comm’ du lait ! »

Et quand j’ n’ai pus été si gosse,
Quand j’ai ouvré, m’ mère, in cuisant,
All’ mé faisot, pour mier à l’fosse,
Eun’ brioch’ qu’in app’lot pagnan.

Oh ! l’bon pagnan ! Ch’étot del pâte
Quin rinfermot un biau gros pon,
Eun’ mioche ed burre, del castonate. –
L’tout cuit au four, comm’ du tourton.

Quand j’avos m’pagnan dins m’ malette,
A l’ foss cha m’ faisot tant d’effet
Qu’i n’ m’in restot pus eun’ milette
Quand arrivot l’heur’ du briquet…

Oh ! ces p’tits riens si biaux d’ la vie,
Jours d’infanc’ pou toudis perdus,
Juteux pagnan ! Bon pain d’ cuitie !
Queu grand dommag’ qu’in n’ vous a pus !

le mineur

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Corons de maisons de mineurs

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Corons de maisons de mineurs restaurées,et toujours habitées.

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Les femmes allaient sur le terril ramasser des “escarbilles” (morceaux de charbon impropre à la vente
Et  combien ont été victimes d’éboulis et d’accident.

image Les lampes de mineur si prisées maintenant.
Mais, au début du 20e siècle, la lampe était encore sur la barrette du mineur. Il avait ainsi les mains libres.

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Pendant plus d’un demi-siècle, en France, particulièrement dans les mines d’Anzin,
et dans les mines belges, des milliers de mineurs ont porté à leur « barrette »
une lampe à huile à flamme nue baptisée « astiquette »

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Les “caffues” triaient le charbon à la main

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Le cheval, leur compagnon à quatre pattes qui tirait les berlines.
Il descendait et il restait au fond souvent au moins 15 ans.
Quand il remontait il était aveugle, épuisé, et finissait à l’équarrissage, Hélas.

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imageDes mineurs, à Lens, prêts à descendre
http://perso.numericable.fr/~simbel/hommage aux mineurs de fond/

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Carte postale de Sainte barbe –
La fête des Mineurs, des articiciers, des pompiers, des militaires,
les maréchaux-ferrants, les démineurs, Tous les métiers qui a un rapport avec le feu.
Sainte Barbe est fêtée le 4 décembre


poesies

 Vous m’connissez point ? Non ? Faut y qu’cha m’étonne,

Vous n’perdez point grand cose, davanche ej vous pardonne.
Ch’est in vieux carbonnier qu’à ses momints perdus
Écrit des radotach’s d’andouill’s mal dépindus.

Si quéqu’fos par hazard pour vous gonfler la rate,
Vous lisez mes écrits, dites-vous bin comarates
Qui faut dél’volonté et surtout dél’passion
Pou composer des vers rimés sans instruction.

S’sus déjà su l’quémin pou l’Mérite à bricoles.
Pou c’décoration-là faut point beaucoup d’école ;
Si jé m’présente un jour vous m’nom’rez Sénateur
Pass’qué s’sus bin certain qu’vous s’rez mes électeurs.

Quarant’ francs tous les jours ! Cha m’in fra des quinzaines
J’arai dé domestiqu’s, des cochers, des méquennes ;
J’vous promets déjà mieux qu’no Député Dupont :
Fait’s vous faire inne rivière et j’vous f’rai un pont.

Si j’vous ai déverti, j’s’rai contint dé m’victoire,
J’n’aspire point à l’grandeur, encore moins à la gloire,
Jé n’sus point imbitieux, n’allez point toutd’touss
M’accabler d’complimints et m’écraser d’bravos.

Ach’teur j’ai inne séquoi su l’cœur faut qu’jé l’répète,
Piss qué tout l’monde el dit jusqu’à front des bowettes,
Cha va fair’ des jalous, mais faut qu’jé l’dich tout court :
Ch’est mi l’pus biau garchon des corons d’Méricourt.

poesies

 A dix et parfois plus, ils allaient à la taille,

Dans cette cage obscure [à] de grandes profondeurs
Envie ou pas envie, il fallait vaille que vaille,
Accomplir le destin du métier de mineur.

En bas il faisait noir, en bas il faisait chaud ;
Et nus comme des vers ils allaient au charbon
Arracher l’anthracite pour que les hauts fourneaux
Produisent le métal de la reconstruction.

Le Général a dit : « premier métier de France ».
On pouvait être fier d’être de ces gens là.
Il fallait du courage, il fallait de la chance.
C’était comme un soldat qui partait au combat.

Dans le fond de la mine, il n’y a plus de couleur,
Car par nécessité ils étaient tous des frères.
On laissait notre haine, on laissait notre peur.
Il n’y avait pas la place pour les ranger sous terre.

Dans un éboulement ou un coup de grisou,
Il fallait être fort, encore plus solidaire
Quand ils allaient au fond, au fond qu’en savions nous
S’ils en sortiraient debout ou en civière.

Et femme de mineur, et femme de seigneur !
Quand tournaient les molettes dans nos belles Cévennes,
Ça sentait la richesse, ça sentait le bonheur.
La vie était bien belle, rayonnante et sereine.

Le jour de Ste Barbe, au cœur de la Grand’ Combe,
C’était un jour de fête comme on en connait plus.
Ils ne l’auraient raté vraiment pour rien au monde
Habillés en dimanche, guinchant au coin des rues.

Médaille du travail s[ur] fond de silicose
Leur salaire était fait de crachats de poumons.
La poussière de charbon était en overdose,
Revers de la médaille des hommes du charbon.

Pourtant ils voulaient tous travailler à la mine,
ils étaient orgueilleux d’être de ces gens là.
Parce lorsqu’on est frère, on trouve toujours la rime
On devient des colosses dans un même combat.

Je suis né de ce père qui faisait ce métier ;
J’ai en moi les valeurs de ces gens de courage
Qui travaillaient bien plus qu’une seule journée
Maçon ou jardinier, plus 8 heures dans la cage.

Aujourd’hui, disparue la « salle des pendus »
Et les puits sont bouchés, pour la sécurité.
Mais reste en ma mémoire ces images perdues :
Je suis fils de mineur, je n’oublierais jamais.

poesies

 Compagnons d'infortune, compagnons de misère

Une vie de labeur passée dessous la terre
Tractant de lourdes charges, les pieds cognant le fer
Des "Gueules Noires", au fond du trou, vous étiez frères


Sitôt que pour votre puissance, le mauvais sort
Vous avait désignés, envolés les blés d'or
Près des vertes prairies bercées au vent du Nord
Et vos regards portaient cette douceur encor


La poussière et le bruit, les passages étroits
Sous la chaleur humide, marchant sans d'autre choix
Apportant votre force aux mineurs qui s'emploient
Perdant leur souffle, à maîtriser le charbon-roi


En fin de vie, s'il arrivait qu'on vous libère
Vos pauvres yeux ne supportaient plus la lumière
Compagnons d'infortune, compagnons de misère
Après autant d'années passées dessous la terre

poesies

 



Arpenter les chemins poudreux 
d’un pied léger et démuni, 
sentier charbonneux de racines anciennes, 
godillots et houillères. 


Dans les crachats ventrus des mines, 
un pouls bat au cœur d’une terre, 
vallon en terrils cumulés, 
rapines de chaleur au foyer hivernal.    


Les molettes fendent le ciel d’un acier brun de deuils,
tant de strates noires d’un terroir de sueurs
et ces cris aux barreaux d’une stupeur ! 
Longs sanglots d’un pays... 


Aucun oubli possible.


Dans un tiroir dort la pièce de 50 centimes : le mineur. 


Pourquoi j’y pense ce soir ? 
Personne n’éclairera ma lanterne 
et j’éteins pour cette nuit le halo des âmes mortes 
qui se promènent encore au ciel de ma mémoire. 

poesies

 

Mineurs – Sauveteurs

Non satisfait d’être mineurs
Ils sont aussi mineurs – sauveteurs
Avec le masque sur la figure
« Homme courageux de nature ».

Pour leurs semblables si dévoués
Devant toutes les calamités
Eboulement, coup de grisou
Risquer leur vie au fond du trou.

Honneur à ces valeureux
Pas de vantard, ni de peureux
Mettre leur vie en danger
Pour leurs frères, par amitié.

Il s sont vaillants à l’extrême
Jouant aussi avec la veine
Combien de copains, ils ont sauvé
Merci Sauveteurs si dévoués.

Bien des braves y sont restés
Vont à la mort de leur plein gré
Pour l’amour de leurs prochains
Ils sont tombés sur le chemin.

Il faut ici vous rendre hommage
Pour avoir eu tant de courage

poesies

 Ce regard de forçat tellement effaré !

Pourquoi ? A la retraite, il a quitté la mine,
Depuis longtemps ! Mais le poursuit qu’il abomine,
Un reliquat d’angoisse en ses jours égaré

Trente ans, pour sa pitance il s’est aventuré,
Dans la houillère froide où l’angoisse rumine,
Et le traque toujours ; et dans son cœur chemine,
Comme un risque têtu de finir emmuré.

Le masque oblitéré par l’infernale combe,
Défié trop de fois par l’antre où tout succombe :
Espoir, sans-Dieu ni nom, orgueils et vanité.

Rien n’a changé pour lui, car le tiendront sans trêve,
D’irréversibles fers, à perpétuité :
Ses quatre fils ont pris dantesque, sa relève.

poesies

 Ecrire est un travail de mineur de fond.

Creuser au plus profond de soi,
Dans le noir, dans l’ivresse, dans la peur,
Car il convient de desceller mon âme,
Pour rechercher la beauté collective des hommes.
En libérant la sienne,
Dévoiler mais sans interpréter,
Quête éperdue du non vouloir,
Mais qui chante, qui résonne,
Au moindre coup de mot.
Entre le labyrinthe des souvenirs et le présent
Trouver le passage.

L’oreille aux aguets,
Éviter les monstres qui rodent,
Le mauvais grisou sur le front de taille,
Et si l’étayage s’effondre,
Creuser, creuser encore,
La sortie est au bout de la quête.

Les yeux cernés,
Le corps à bout,
Emmuré dans ma pyramide de verre,
Assiégé par les connivences,
Il y de quoi désespérer.
Mais chaque nouveau coup de pioche est une étincelle.
Au bout, tout au bout,
Un arbre danse,
Et l’orchidée me regarde
Avec les yeux de Chimène

Au sortir du tunnel,
Je n’ai rien d’autre que le cal de mes mains
Et ce trésor qui brille
Dans mon regard tout neuf :
L’enchevêtrement mirifique des saisons,
Comme l’éphémère qui me ressemble.

poesies

 

Hommage : Le cheval de mine.

Quel mineur pourrait oublier

Cet ami de tous les jours

Cet animal travailleur acharné

Ce cheval, camarade de toujours

Ce mineur à quatre pattes du fond,

Un bestiaux, qui vivait dans les profondeurs

Conscient et intelligent qui, du puits à front,

Ramenait les berlines vides ou pleines sans peur.

Il savait qu’il ne remonterait au jour

Soit mort dans un truck, soit livré au boucher

Quelques un les plus courageux seront dans un pré

Les mineurs les avaient rachetés à la fin du séjour

Il connaissait par cœur toutes les galeries

Et si dans une voie, se butait contre un bois cassé

Il savait exactement l’endroit où la tête baisser

Parfois il rentrait dans le noir au galop à l’écurie

Quelle complicité entre lui et son « méneu »

Il connaissait tous les mineurs et surtout ceux

Qui lui offrait de temps en temps une friandise

Il appréciait et savait faire avec eux franchise

Aujourd’hui, dans les fosses, plus de chevaux

Remplacés par des machines modernes à charrier

Depuis les mines sont fermées, mais le plus beau

C’est que les hommes de la nuit ne les oublieront jamais.

poesies

 

Ach pér

chu né din l' coron Ste Marie et depuis Ta toudis dis,

min tiot y s'ra jamais mineur,

y dequindra  jamais al mine, din l'puits .

Min tiot y sra jamais comme, mi bowetteur.

M'ninfance, elle fut heureuse, t'ar veno d'el fosse,

J'étot tout tiot quand malade t'es pu dequindu .

Pour toudi t'a pindu un dernière fo tes loque ed fosse.

A 45 ans invalid, silicosé, el mine, au bout 33 ans, t' a eu.

Jamais té m'ingueulo ou té m'frappo,

J'pouvo fair tout c'que voulo.

El soir jeto m'carnasse pour jouer din l'voyette,

 Ch'étot là j'ai eu m'première amourette.

Mais un jour y a fallu payer l'ardoise.

Té m'a rin dit quand l'école ma rinvoyé.

J'avo 16 ans et il fallo allé travailler.

J'fus imbauché al fosse malgré m'tiote toise.

Dé t'a sus j' allo déquinde au fond,

T'es ma arpoursuivi din tout coron.

Heureusemint pour mi tétot vite essoufflé,

Quin sus rintré tard l' soir t'étot calmé.

M'mère m' servit, im'ravisant, à minger.

Ti qui diso toudis que jamais j' dinquindrai.

Durin mes 3 ans d'fond ta toudi fait min briquet,

L'été des tartines al fraise l'hiver des bananes sucrées.

Ta fait tous ché postes du matin d' l'après midi ou d' nuit.

Un soir té venu al fosse j'avos oublié m'serviette.

J't'ai fait arvenir al mine et t'a réintindu tous ses bruits,

Min père t'y étot connus, in savo tétot pas une mauviette.

T'étot contin quand j' sus parti pour toudi à l'armée.

Cha à été pour ti comme in fête, in délivrance.

J'y ai fait carrière en y restin plus 30 années.

C'ché grâce à Pierrot et à Robert, que 'j'eu cette chance.

Aujourd'hui té peu et’rehausser et être fier ed mi.

Même si déjà l'bon dieu t'a trop tôt rappelé à Ii.

Car pour ne pas oublier les histoirs d'tous chés mineurs,

J'ai fait des livs et même in site pour raconter leur labeur.

Quin j'pins à ti j ‘sais. J' te sin là, derrière mi,

Té m'ravisse, in trin travailler à l'ordinateur.

Té do t'dir par d'seur m'épaule, cha ché un télé qui écrit,

 et té' dis, j 'savo bin min tiot y finiro pas mineur.